Bénin – Installation du cos lépi: l’opposition crie à l’illégalité et à la confiscation du fichier électoral

En prélude aux élections communales et municipales de 2020, l’assemblée nationale a procédé à la désignation de ses représentants au sein du conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée. Une désignation jugée illégale par les partis d’opposition. 

A la suite du secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir, l’honorable Guy Dossou Mitokpè qui a dénoncé la mainmise du pouvoir sur le fichier électoral après la confiscation de l’assemblée nationale, les responsables du bureau politique du parti des forces cauris pour un Bénin émergent sont également montés au créneau hier pour dénoncer la forfaiture en cours. En effet, pour l’opposition au pouvoir du président Patrice Talon, le processus qui s’est achevé le 14  août dernier par la désignation de 9 représentants du parlement au sein du cos lépi est illégal.

Bénin: l’installation des membres du Cos-Lépi encore victime de la tradition du retard

Pour les forces hostiles au pouvoir Talon, la procédure qui a conduit à la désignation des 9 membre de l’organe n’est pas conforme à l’exigence de la loi N°2012-43 du 05 février 2013 portant apurement, correction, mise à jour et actualisation du fichier électoral national et de la lépi. En effet, cette loi dispose en son article 6 que le Conseil d’Orientation et de Supervision est composé de onze (11) membres désignés comme suit:

  • Cinq (05) députés par la majorité parlementaire,
  • Quatre (04) députés par l’opposition parlementaire,
  • du directeur général de l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Économique,
  • du directeur du service national de L’État Civil,

Le législateur a ainsi planifié cette désignation dans un souci de transparence dans la gestion du fichier électoral. La présence des représentants de la mouvance et de l’opposition permet à chaque d’avoir un œil vigilant sur les différentes opérations en rapport avec le fichier électoral. Mais dans le contexte politique actuel, l’assemblée nationale est mono-colore car représentée rien que par la mouvance au pouvoir. En conséquence, l’organe en charge de la supervision de la liste électorale est constituée uniquement des représentants d’un seul bord politique ce qui est vu par l’autre partie comme une mainmise sur l’un des éléments sensibles d’une élection transparente.

Le respect de la loi de la majorité et de l’opposition étant l’un des gages de la transparence, de la crédibilité et même de fiabilité, l’opposition crie à l’illégalité et au risque de manipulation du fichier électoral donc la non transparence des élections à venir.

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