Bénin: le mot d’ordre du front des syndicats de l’éducation sur l’évaluation des ACE

Réuni ce vendredi 16 août 2019 à la bourse de travail de Cotonou, le front des syndicats de l’éducation a analysé la situation des enseignants reversés en 2008 et ses corollaires. Tout en gardant espoir que le chef de l’Etat va annuler l’évaluation en vue, le front dévoile sa position sur le sujet.

Dans moins d’une semaine, sauf cataclysme, les enseignants contractuels locaux reversés en agents contractuels de l’Etat courant 2008 vont plancher pour se faire évaluer. Ainsi en a demandé le gouvernement qui a le souci de la qualité de l’enseignement. La riposte ne s’est pas fait attendre. Les enseignants concernés ont levé des boucliers contre l’Exécutif agitant une peur de licenciement programmé. C’est dans une telle atmosphère que le front des syndicats de l’éducation a jugé utile d’opérer une sortie pour clarifier sa position. Dans un premier temps, il s’est attardé sur la crise qui risque de se  muer en insurrection si le chef de l’Etat n’arrête pas au plus vite la saignée. Le front dénonce l’humiliation, la dévalorisation, le dédain dont sont victimes les enseignants qui ont pourtant totalisé une dizaine d’années d’expériences.

Pour ne laisser la situation pourrir, le front, ne voulant pas semer de doute dans la tête des mandants, opte pour le boycott pur et simple pour la simple raison que les communications des ministres en charge de l’éducation renferment des contradictions. Ce qui renforce davantage le doute sur la sincérité du gouvernement. Le front exige, par conséquent, l’annulation de l’évaluation prévue pour le 24 août dans le but d’harmoniser les points de vue. Il s’est également préoccupé du cadre légal qui n’existe pas pour cette évaluation brandie telle une menace pour radier des pères de famille de la fonction publique.

Le front a, par ailleurs, félicité les enseignants pour la veille et les encourage à maintenir le cap. Toutefois, il reste ouvert au dialogue pour une sortie glorieuse de crise. Cette sortie du front vient renforcer ceux qui ne voulaient pas déférer à l’injonction du gouvernement qui, en son conseil du 7 août a fait savoir que l’évaluation est obligatoire. Les enseignants de l’Ouémé, en réunion avec les leaders de l’Union progressiste sont déjà prêts pour la composition. Le mur n’est-il pas déjà lézardé?

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