Réunis en assemblée générale ce mercredi 7 août à Parakou, les enseignants reversés en 2008 et en exercice dans le département du Borgou ont analysé la situation à laquelle ils font face. A la fin, une décision unanime a été prise.
Ils sont décidés à affronter le gouvernement de Patrice Talon. Ils, ce sont les enseignants reversés en 2008 et en poste dans le département du Borgou. A l’issue des débats entre enseignants, le mot d’ordre reste le boycott pur et simple de l’évaluation prévue pour le 24 août prochain. La raison de ce boycott reste la crise de confiance qui existe entre les acteurs de l’école et le gouvernement.
Selon Inès Akitan, porte-parole de l’inter syndical, il y a un flou autour du projet que le gouvernement projette. Pour elle, rien ne peut rassurer les enseignants qu’à l’issue de l’évaluation, ils ne vont pas être licenciés. Pire, une loi existe désormais et permet à l’employeur de se débarrasser de son employés avec à la clé trois à neuf mois de salaire comme dédommagement.
Les enseignants craignent que cette loi adoptée par les députés de la septième législature puisse leur être appliquée. Ils demandent à l’Exécutif de revoir se copie en faisant évaluer les enseignants en situation de classe tel que prévu par les textes. Par ailleurs, ils craignent que la nouvelle donne consistant à renouveler un contrat à durée déterminée au gré de l’employé pourrait être brandie au lendemain de l’évaluation. Si le gouvernement peut ne pas rompre les contrats à durée indéterminée qu’ils ont déjà conclus avant toute évaluation, le problème ne se poserait pas, rassure Inès Akitan.
Dans les autres départements, à Bopa dans la Mono, c’est également le même mot d’ordre. L’assemblée générale du Couffo ayant été dispersée, les enseignants vont se réunir incessamment pour définir leur feuille de route.
Toutefois, il se susurre que l’ensemble des enseignants, à l’exception de ceux membres des instances des partis politiques de la mouvance, sont disposés à ne pas se soumettre à l’évaluation.
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