Bénin – mauvaise gestion au parlement: Gérard Gbénonchi confond Adrien Houngbédji

Au cours du débat budgétaire le 8 août dernier, certains députés ont insisté sur la gestion de la septième législature. Ils ont indexé le président de l’institution, Adrien Houngbédji qui est d’ailleurs l’ordonnateur du budget. Quelques jours plus tard, le 14 août, le parti du renouveau démocratique a balayé du revers de main les accusations contre son leader. L’actuel président de la commission des finances et des échanges rompt le silence et plonge davantage le « Hagbè » national.

Dans un entretien sur la télévision nationale, le président de la commission des finances et des échanges de l’Assemblée nationale, Gérard Gbénonchi, est revenu sur les malversations financières supposées dont ont parlé certains de ses collègues récemment. L’élu de la 11è circonscription électorale, député par ailleurs de la septième législature, dans son intervention, insiste sur des faits qui ne dédouanent nullement le président sorti, Me Adrien Houngbédji. Gérard Gbénonchi fait savoir que le président de l’institution parlement est l’ordonnateur du budget. Même si ce sont les questeurs qui ont signature sur le compte en banque, il ne peut avoir de décaissement sans l’aval du président. Donc jeter tout le tort sur les questeurs et clamer l’innocence du président des Tchoko-tchoko sera une fuite de responsabilité.

Le député sera plus incisif lorsqu’il dévoile les pratiques parlementaires qui  entravaient la traçabilité des dépenses. Sous la présidence de Me Adrien Houngbédji, pour éviter le détournement ou encore la mauvaise gestion des fonds alloués par l’Etat à l’institution, il a été mis sur pied une commission de contrôle de gestion. Laquelle commission fait appel aux experts externes étant entendu que l’institution manquait de  spécialistes de contrôle. Ce qui fut fait conformément au règlement intérieur. Mais, se surprend le député, après le contrôle, la loi demande qu’on retourne les résultats au président de l’Assemblée nationale pour la suite. Comment peut-on demander à quelqu’un de s’auto-contrôler sans qu’il n’y ait de malversations?

Gérard Gbénonchi rappelle à toutes fins utiles, qu’entant que membre d’une telle commission, il a souvenance du dépôt d’un rapport sulfureux au président Adrien Houngbédji. A sa grande surprise, explique l’élu du peuple, aucune suite n’a été donnée au dossier jusqu’à la fin de la législature. « J’ai eu la chance de participer à une de ces commissions temporaires. Dans notre travail nous avons découvert des irrégularités de gestion ; des centaines de millions. On a déposé le rapport, mais pendant toute la législature et j’ai fini mon mandat sans avoir de suite à cela », a-t-il fait savoir. Ce qui fait dire au président de la commission des finances qu’il y a certainement assez de fuite de ressources chaque année si c’est au président de l’institution qu’il revient de se contrôler.

Une suggestion du député

Pour limiter les dégâts financiers, l’honorable Gbénonchi fait des propositions au gouvernement. « Partout où l’argent public est envoyé, l’Etat a non seulement le droit, mais le devoir, l’obligation d’aller contrôler si ces ressources ont été bien gérées selon la loi de finances », recommande-t-il. Peut-être que ça va commencer avec la législature actuelle puisque le gouvernement se veut celui de la rupture d’avec les vieilles habitudes

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