Bénin: passe d’armes entre écrivains autour de la condamnation de Lionel Zinsou

Après la publication de sa tribune qui dénonce la condamnation à 5 ans d’inéligibilité, six (6) mois d’emprisonnement assorti de sursis et une amende de cinquante millions (50.000.000) Cfa de Lionel Zinsou dans l’affaire « dépassement de frais de campagne, fausse attestation, faux et usage de faux », l’écrivain Olympe Bhêly-Quenum trouve du répondant. Un autre écrivain a aussi donné son avis sur cette condamnation; mais il a surtout battu en brèche l’argument avancé par Olympe Bhêly-Quenum. Il s’agit d’Appolinaire Akoutodji qui estime que l’auteur de « Un piège sans fin » a jeté du discrédit sur la justice béninoise.

Contrairement à Olympe Bhêly-Quenum, Appolinaire Akoutodji pense que Lionel Zinsou mérite bien la condamnation qui lui a été infligée en première instance par le Tribunal de Cotonou. En effet, pour Olympe Bhêly-Quenum la condamnation de l’ancien premier ministre relève d’une intrigue politique dont le seul but est de l’écarter de la présidentielle de 2021 au cas où il aurait l’ambition de se porter candidat. « (…) qu’on lise ou relise la Constitution de la République du Dahomey devenue République du Bénin, on verra que la condamnation à 5 ans d’inéligibilité souligne sans vergogne l’ostracisme d’un candidat potentiel gênant – s’il n’avait pas d’autres chats à fouetter- qui ferait mordre la poussière… », a-t-il écrit.

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Mais pour son contradicteur, il n’est pas logique de lier cette décision de justice à une main politique. Apollinaire Akoutodji soutient qu’il ne s’agit nullement d’un acharnement politique; mais d’une décision prise en toute indépendance par la justice. « En voyant donc en cette condamnation la main politique du pouvoir qui se serait servi de la justice béninoise pour mettre le candidat ZINSOU hors de la compétition de 2021, vous avez jeté un discrédit grave sur l’indépendance de la justice béninoise… Aussi voudrais-je restituer en réplique à votre plume que la condamnation du premier ministre Lionel ZINSOU est plutôt une décision derrière laquelle je refuse de voir la main invisible du Prince…. », a-t-il répliqué.