C’est encore une nouvelle saison de récolte de la tomate au Bénin. Depuis quelques semaines, les agriculteurs envahissent le marché pour avec leurs produits qu’ils liquident à vil prix. La grande partie pourrit au grand dam des producteurs.
Les producteurs de la tomate sont en période d’abondance. Le fruit de leurs efforts se vend à un prix dérisoire dans presque tous les marchés. Du Nord au sud, le panier de la tomate fraîche ne franchit pas la barre de 1000F Cfa. Alors qu’en période de soudure, il y a quelques mois seulement, la même quantité de tomate était cédée à un prix d’or. Sept mille francs au bas mot. La conservation de la tomate nécessitant des procédures de longue haleine, le gouvernement de Boni Yayi avait entamé la construction d’une usine de transformation du fruit dans la commune de Kpomassè, locale réputée dans la culture de la tomate.
Depuis, le chantier est dans un état de délabrement total. Certains parlent déjà d’éléphant blanc. Cette usine devrait quand même soulager les cultivateurs qui donnent le meilleur d’eux-mêmes en dépit des aléas climatiques défavorables parfois. L’Etat étant une continuité, le gouvernement actuel, à travers le ministère de l’agriculture, pourra poursuivre les travaux de construction de ladite usine afin de contribuer à la consommation locale. Sinon, dans moins d’un semestre, le panier de tomate vendu à 300 F par endroits aujourd’hui sera importé d’un pays sahélien et à un prix qui coûte les yeux de la tête.
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