Le tribunal correctionnel de Douala au Cameroun a condamné jeudi 8 août, 41 militants de l’opposition. Issus du parti Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, ceux-ci sont accusés de marche illégale.
Les nouvelles ne sont pas bonnes pour l’opposant Maurice Kamto et ses militants. Interpellés à l’occasion des manifestations contre le verdict des urnes de la dernière élection présidentielle, 41 militants du MRC ont écopés de six mois de prison ferme pour manifestation interdite, rébellion et attroupements. En effet, parmi les 41 militants condamnés, une quinzaine était déjà en prison, poursuivie dans une autre affaire de marche illégale devant un tribunal militaire. Ceux-ci n’ont pas assisté à leur procès à en croire l’avocat du parti de l’opposant.
Arrivé deuxième à la présidentielle derrière Paul Biya, Maurice Kamto lui-même est incarcéré depuis janvier 2019. A l’annonce de ces nouvelles incarcérations, Emmanuel Simh, troisième vice-président du MRC a dénoncé un procès politique. « Le MRC considère que la justice camerounaise a été instrumentalisée pour procéder à des règlements de compte politiques. L’idée du gouvernement de Yaoundé est de fragiliser le MRC pour empêcher [ses membres] d’être candidats aux élections qui s’annoncent l’année prochaine » a-t-il expliqué.
Au pouvoir depuis 1982, Paul Biya n’apprécierait pas les voix discordantes et son régime est souvent qualifié de « répressif et autoritaire ».
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