Côte d’ivoire: après l’hommage de Ferké à Ouattara, Guillaume Soro recadre Gon Coulibaly

Guillaume Soro est revenu sur les hommages rendus au président Alassane Ouattara dans sa localité en juillet dernier. A l’occasion de ce géant rassemblement, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly a demandé aux populations de « parler à leurs enfants ». Des propos que n’a visiblement pas appréciés l’ancien chef du parlement ivoirien.

C’est à la rencontre « Soro crush party » à Paris que le député de Ferkessédougou a recadré le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly. Depuis l’hommage rendu au chef de l’Etat dans le village natal de ce dernier, des commentaires vont  bon train et d’autres auraient même affirmé que l’ex-patron de la rébellion de 2002 ne serait plus le bienvenu dans son pays.

Mais, samedi dernier, dans la banlieue parisienne, Guillaume Soro a fait des mises aux points. « Vous qui êtes forts aujourd’hui, les forts de l’heure (…). Quand on est au pouvoir, ce n’est pas pour écraser l’opposition. Un premier ministre va chez moi, dans mon village: «allez dire à votre fils… !». Tu es fort pour aujourd’hui, tu ne sais pas pour demain. Tu n’es pas Dieu », a déclaré l’élu.

Et à l’ancien chef du gouvernement d’ajouter : « depuis 29 ans j’ai sillonné les palais présidentiels africains et avec le temps je me suis rendu compte que le pouvoir n’est rien. Quand on est au pouvoir, il faut faire du bien. (…) Ce n’est pas parce qu’on est Premier ministre qu’on peut se permettre d’insulter tout le monde », a conclu le député de Ferkessédougou.

Fin juillet, le chef de la primature déclarait dans le village natal de Soro : « parlez à vos enfants. Sachons garder raison. Il faut dire à tous que chacun doit contenir ses ambitions dans les limites du tolérable et du raisonnable. Aucune manœuvre politicienne ou dilatoire visant à installer le désordre dans ce pays ne sera tolérée ». Après avoir refusé d’adhérer au RHDH du président Ouattara, le candidat déclaré à la présidentielle de 2020 était contraint de démissionner de la tête du parlement ivoirien. Dès lors, il vire dans l’opposition devenant ainsi la « bête noire » du pouvoir en place.

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