Côte d’Ivoire: Charles Blé Goudé et Henri Konan Bédié pour un front commun contre Alassane Ouattara ?

Charles Blé Goudé, l’ancien chef des Jeunes Patriotes de Côte d’Ivoire, récemment acquitté de crimes contre l’humanité par la CPI, a indiqué mercredi avoir reçu à la Haye des émissaires de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, à un an de la présidentielle de 2020.

L’ancien ministre Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principal parti de l’opposition), conduisait une délégation composée de l’ex-maire du Plateau, le quartier administratif et des affaires d’Abidjan, Noël Akossi Bendjo, et du porte-parole du PDCI, Narcisse Kouadio N’dri.

« Cette rencontre prouve que rien n’est figé, tout est dynamique. Nous vivons l’époque des grandes alliances. Le repli sur soi conduit à la perte », a déclaré à l’AFP M. Blé Goudé, joint au téléphone depuis Abidjan à La Haye où il réside depuis son acquittement par la Cour pénale internationale, dans l’attente d’un éventuel appel de la procureure.

Cette réunion intervient près d’un mois après les premières retrouvailles depuis 10 ans à Bruxelles entre les ex-présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Ce dernier attend en Belgique une décision de la CPI sur un éventuel appel après son acquittement.

Selon des analystes, cette concertation entre deux poids lourds de la politique ivoirienne pourrait augurer de la création d’un front commun contre l’actuel chef d’Etat Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle.

Fidèle de l’ex-président Gbagbo, Charles Blé Goudé avait fait part de ses « ambitions pour un jour diriger son pays », dans une interview sur la chaîne France 24 en juin. Il avait cependant indiqué qu’il ne serait « candidat à rien en 2020 » dans un entretien à l’AFP fin mai.

L’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, libéré sous conditions par la CPI en janvier dernier, est toujours à La Haye. Mais il était présent dimanche en vidéo et en direct pour assister au premier congrès du Cojep dimanche 18 août.

Créé en 2001, le Cojep fête ses 18 ans avec ce premier congrès ordinaire. L’âge de la maturité en somme comme insiste son fondateur Charles Blé Goudé et ses adeptes. Depuis 2015, le mouvement du Congrès des jeunes patriotes a laissé place à un parti politique, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep).

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