La présidente de la cour d’appel de Libreville qui préconisait un examen à fond sur les capacités physiques et intellectuelles du président Ali Bongo est démise de ses fonctions. Paulette Ayo Akolly a été suspendue de ses fonctions ce mardi 20 août par une note du ministre de l’intérieur et de la justice.
Paulette Ayo Akolly, depuis hier n’est plus la présidente de la cour d’appel de Libreville. Et pour cause, elle fait objet d’une suspension temporaire de son ministère hiérarchique. En effet, la « décision administrative » lui a été notifiée par voie d’huissier, plus précisément par l’office d’huissier de justice de Me Mhintcho Soufiano. Le document transmis au gardien de son domicile de la juge l’informe d’une décision du secrétariat général du ministère de l’Intérieur, de la Justice, Garde des Sceaux. Celle-ci porte « interdiction temporaire exercer les fonctions de premier président de la cour d’appel de Libreville ». L’acte d’huissier précise que cette décision «prend effet à compter de la date de sa notification ».
Gabon: le président Ali Bongo « est au volant, il commande »
Avant des explications exhaustives sur les mobiles de cette suspension suspecte, les commentaires vont à bon train et l’on semble s’accorder sur la dernière décision de la juge à faire un examen d’expertise sur les capacités d’Ali Bongo a continuer toujours par conduire les destinées de son pays. Ce test médical fixé au 26 août prochain aurait désormais moins de chance de prospérer, car la juge en charge du dossier vient d’être suspendue de ses fonctions. Des faits qui, dans la forme laissent penser à une ingérence du pouvoir politique dans le judiciaire. Et c’est la preuve que bien qu’étant soufrant, Ali Bongo continue d’être au « volant, de conduire » comme le chante ses partisans. Pour rappel, la juge Paulette Ayo est la fille du premier président du Gabon indépendant, Léon Mba.
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