« La France a une part d’Afrique en elle », Emmanuel Macron

La célébration du 75ème anniversaire du débarquement de Provence a officiellement eu lieu à Saint-Raphaël en présence du président français Emmanuel Macron qui a particulièrement honoré les combattants africains.

Pour commémorer l’anniversaire du débarquement de Provence, le président français a tenu pour cette 75ème année, rendre un hommage aux combattants venus d’Afrique pour sauver la France de la guerre. « Ils ont fait l’honneur et la grandeur de la France. Mais qui se souvient aujourd’hui de leur nom, de leur visage? », s’est interrogé Macron. Il souligne que « ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n’ont pas eu la gloire et l’estime que leur bravoure justifiait. La France a une part d’Afrique en elle. Et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé« .

« La très grande majorité des soldats de la plus grande force de l’armée française de la libération venaient d’Afrique : Français d’Afrique du Nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves, spahis, goumiers, tirailleurs que l’on appelait sénégalais mais qui venaient en fait de toute l’Afrique subsaharienne, et parmi eux des Guinéens, des Ivoiriens », a énuméré Emmanuel Macron à la nécropole nationale de Boulouris, dans le Var, où reposent 464 combattants de la 1ère armée française.

Le président de la République a également lancé un appel aux maires de France « pour qu’ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces hommes qui rendent fiers toute l’Afrique et disent de la France ce qu’elle est profondément : un engagement, un attachement à la liberté et à la grandeur, un esprit de résistance qui unit dans le courage ». « Ils sont des milliers à s’être sacrifiés pour défendre une terre lointaine, une terre souvent inconnue, une terre jusqu’alors jamais foulée, une terre à laquelle ils ont à jamais mêlé leur sang », a poursuivi le chef de l’Etat, devant son prédécesseur Nicolas Sarkozy, ainsi que les présidents ivoirien Alassane Ouattara et guinéen Alpha Condé. Ce dernier a, pour sa part, insisté sur la « mémoire partagée du peuple français et africain », en soulignant que sans « le sacrifice » des combattants africains, « notre humanité ne continuerait pas à se battre pour la paix ».

Le 15 août 1944, 450.000 soldats ont participé à l’opération menée par les forces américaines et françaises, parties d’Afrique du Nord, de Corse et d’Italie du Sud, pour prendre les Allemands par surprise et soulager le front de Normandie où avait eu lieu le débarquement dix semaines plus tôt.

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