Meghan Markle victime d’attaques racistes? Le prince Harry réagit

Depuis son mariage avec le prince Harry le 19 mai 2018, l’ancienne actrice de la série Suits, la duchesse Meghan Markle fait l’objet d’attaques sous tous les prétextes dans la presse populaire britannique. Mais à y voir plus près , il ne lui est pas vraiment reproché de manquer à l’étiquette car des critiques laissent souvent entrevoir un arrière-fond raciste.

Seulement trois mois après son mariage avec Harry, Meghan Markle a été nommée, « l’ouragan Meghan Markle » parce qu’elle serait en froid avec Kate, l’épouse du prince William. Mieux, celle qui venait de devenir en mai 2018 la duchesse de Sussex ne serait pas assez humble, pas assez royale, pas assez anglaise ou l’autre reproche que personne n’a jamais osé dire tout haut « pas assez blanche »? Ce qui est sûr, Meghan Markle, duchesse de Sussex, a tout faux, car, comme le remarque libération, soit, elle sourit trop, ou pas assez, se montre trop, ou pas assez, se la joue trop, ou pas assez, bref, elle est victime d’une campagne de dénigrement, qui transpire de forts relents racistes de la part des médias populaires britanniques.

Meghan Markle si blanche…

La maman du petit Archie Archie Harrison Mountbatten-Windsor est fermement décidée à protéger sa vie privée et à agir comme elle l’entend.  Contrairement à Kate, la parfaite, les Sussex ont quitté le palais de Kensington, pour aller s’installer dans le manoir (au nom trompeur de Frogmore Cottage) à Windsor. Un choix lourdement critiqué, non pas parce qu’ils ont quitté mais plutôt parce que les lieux ont dû être rénovés à grands frais, dont une grande partie payés par le contribuable britannique. Comme elle trouve toujours à reprocher à Meghan, la presse britannique a automatiquement deviné que le déménagement a évidemment été orchestré par Meghan Markle, forcément jalouse de sa belle-sœur, la parfaite Kate aux boucles et aux sourires impeccables, sage, discrète, si bien élevée, si anglaise et si blanche.

«Comment osent-ils, ces privilégiés »…?

Et puis, le samedi 6 juillet, la presse, toujours britannique, critique, le choix du couple de ne pas autoriser les caméras de télévision au baptême de leur fils, et de ne pas communiquer les noms des parrains et marraines: «Comment osent-ils, ces privilégiés, réclamer un minimum de vie privée ?». On en était là, lorsque qu’en fin juillet 2019, l’actrice de la série Suite, 38 ans, a été choisie comme rédactrice en chef invitée du magazine Vogue. Dans ce numéro, Meghan a affiché les photos de 15 femmes issues du monde des arts, de la politique ou du sport, toutes activistes pour une cause ou une autre, photographiées par le célèbre Peter Lindbergh.

«Mais pour qui se prend-elle ?»

Sur le seizième espace laissé libre, pour «vous encourager, vous, lecteur, à utiliser votre propre plateforme pour changer le monde», écrit la duchesse. «Mais pour qui se prend-elle ?» ont réagi la plus part des médias britanniques que libération appelle affectueusement « des habituels râleurs des médias populaires ». Comme à leur habitude, ils ont encore trouvé une erreur fatale commise par la « mauvaise » Meghan Markle: « la duchesse a presque commis un crime de lèse-majesté en ne proposant pas la photo de la reine Elizabeth II en une de Vogue. C’est vrai que comme «force du changement», la souveraine se pose là »

Ses origines afro-américaines mises en avant…

Aux allures de tribune assassine, ce sont des références douteuses à ses origines afro-américaines qui sont dévoilées par la journaliste Sarah Vine, épouse de Michael Gove, dans le Daily Mail :«mon conseil à Meghan Markle : Nous, Britanniques, préférons les vrais royaux aux royaux de la mode» a t-elle conseillé à l’épouse du prince Harry. Et d’ajouter: «En tant que membre prééminent de la Famille Royale, vous allez devoir aussi apprendre à comment vivre avec le « great » public Britannique . Et ça, ma chère Meghan, représente sans conteste votre tâche la plus ardue.»

«Le préjudice inconscient» raciste

Et pourtant, le prince Harry avait mis en garde la presse britannique contre toute attaque raciste contre son épouse. Selon le prince Harry interviewé par la célèbre éthologue Jane Goodall dans le numéro de Vogue édité par sa femme, «le préjudice inconscient» raciste est souvent présent dans les esprits. «La manière dont vous avez été élevé, l’environnement où vous avez grandi, suggère que vous avez un point de vue – un point de vue inconscient – qui vous fait naturellement regarder quelqu’un d’une manière différente… (…) C’est à ce moment-là que vous devez vous interroger sur votre attitude.»

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