Un raid nocturne imputé à Boko Haram a laissé une douzaine de villageois morts au sud-est du Niger, à la frontière avec le Nigéria, selon un responsable local.
L’attaque de vendredi soir dans la région frontalière de Gueskerou est la dernière en date dans la région de Diffa, près du lac Tchad, traversée par des groupes de combattants et des passeurs. « Douze villageois ont été tués vendredi aux environs de 20h00 (19h00 GMT) par des éléments de Boko Haram », a déclaré samedi un responsable local élu à l’AFP. Il a déclaré que 11 des personnes tuées avaient été abattues, mais n’a pas donné plus de détails.
La région de Gueskerou, bordée par la rivière Komadougou Yobe qui constitue une frontière naturelle entre le Niger et le Nigéria, a été exposée à des années de meurtres et d’enlèvements aux mains du Boko Haram. En mars, deux attaques dans la région ont tué huit civils et sept policiers. Boko Haram, dont le nom se traduit par « L’éducation occidentale est interdite », mène une campagne armée dans le nord-est du Nigéria depuis 2009. Le groupe veut établir un État islamique qui suivra une interprétation stricte du droit islamique.
Quelques 30 000 personnes ont été tuées et plus de deux millions de personnes ont été déplacées depuis que Boko Haram a lancé sa campagne armée. Les combats ont depuis touché les pays voisins, le Niger, le Cameroun et le Tchad. Le groupe a attaqué à plusieurs reprises des écoles, des églises, des mosquées et des marchés, mais les institutions de l’État, telles que les commissariats de police et les installations militaires, sont restées ses principales cibles.
Boko Haram aurait son plus grand camp dans la vaste forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigéria. Le président nigérian Muhammadu Buhari a promis d’écraser Boko Haram lors de sa première campagne électorale en 2015. Mais son administration n’a pas mis fin à la violence qui a duré 10 ans et aux attaques croissantes contre des villes stratégiques.
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