Nigéria – lutte contre Boko-haram: Buhari envisage l’usage des nouvelles technologies

Le président du Nigéria Muhammadu Buhari, envisage l’utilisation des drones et des caméras de surveillance pour lutter contre la secte islamiste Boko-haram.

La secte islamiste Boko-haram dont l’objectif est de maintenir une sorte de califat dans le pays le plus peuplé d’Afrique (le Nigéria), a étendu son influence aux pays voisins dont le Tchad, le Niger et le nord du Cameroun. Une menace qui pèse toujours lourde sur le Nigéria depuis dix ans, malgré les multiples offensives terrestres voire aériennes lancées par l’armée nigériane dans l’espoir de venir à bout de ces assaillants.

Face à cette situation, les gouverneurs des 36 états au Nigéria ont demandé l’octroie des licences pour l’utilisation des drones et des cameras de surveillance leur permettant de surveiller les activités des criminels impliqués dans les enlèvements. Un projet que le président Muhammadu Buhari approuve. Il s’est engagé et a décidé de donner des instructions nécessaires aux autorités fédérales compétentes pour satisfaire les aspirations des gouvernements des Etats demandant l’utilisation des drones et des cameras de surveillance. De même, a-t-il(Muhammadu Buhari), l’intention d’installer des cameras de surveillance sur les autoroutes et à des emplacements stratégiques pour mieux surveiller toutes les activités suspectes.

« Les drones et les cameras de surveillance n’attrapent pas les bandits »

La nouvelle approche envisagée par l’Etat nigérian suscite d’ores et déjà maintes interrogations. Selon certains experts nigérians, ce projet mérite beaucoup plus de réflexions approfondies au-delà d’une simple octroie des licences. Avis partagé par un colonel nigérian de l’armée de l’air à la retraite, qui estime que parler des nouvelles technologies dans le domaine de la défense, est beaucoup plus compliqué: « les drones et les cameras de surveillance facilitent les choses, mais ce ne sont pas eux qui viendront attraper les bandits »dit-il, tout en insistant à ce que ces nouvelles technologies soient connectées avec un moyen d’action de l’armée.

Dix ans de terreur et d’incertitudes…

Des travailleurs humanitaires, des écoliers et écolières, des femmes et des agents de sécurité, entre autres, ont été tués ou enlevés par Boko Haram au cours de cette décennie de violences. Mardi dernier, alors que le porte-parole du président nigérian, Garba Shehu, a réitéré que les plans du groupe avaient été largement contrecarrés par les forces du gouvernement, 70 personnes ont été tuées le week-end dans une attaque de Boko Haram contre trois villages de Borno. Une attaque qui amplifie le climat de l’inquiétude croissante des populations du pays.

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