Ouganda : une universitaire condamnée pour harcèlement sur le président

La militante et universitaire ougandaise Stella Nyanzi a été condamnée à 18 mois de prison après avoir été reconnue coupable de cyber-harcèlement pour un message publié sur Facebook qui insultait la défunte mère du président Yoweri Museveni, rapporte BBC.

Elle a assisté à la condamnation le vendredi par liaison vidéo, contre son gré, et a exposé ses seins en signe de protestation. Les activistes ont condamné la décision du tribunal, affirmant qu’elle allait à l’encontre de l’obligation de l’Ouganda d’autoriser la liberté d’expression. La condamnation de Nyanzi est liée à un article qu’elle a publié sur Facebook en septembre 2018, dans lequel elle a fait plusieurs références aux parties intimes de la défunte mère du président et a déclaré qu’elle souhaitait être décédée à la naissance.

Elle faisait face à deux accusations de cyber harcèlement et de communication offensive, mais n’a pas été reconnue coupable de cette dernière. Jeudi, après la lecture du verdict de culpabilité, Nyanzi a répondu par un discours passionné, accompagné des encouragements de ses partisans et d’autres militants. Elle a par la suite déclaré qu’elle aurait aimé être reconnue coupable de communication injurieuse, car elle avait effectivement prévu d’offenser le président.

Nyanzi a déjà été arrêtée pour un autre message sur Facebook, dans lequel elle a qualifié le président de « paire de fesses ». Elle est toujours en procès dans cette affaire. Nyanzi est une chercheuse en sciences sociales et une universitaire accomplie. Avant ses problèmes, elle était chargée de cours à la plus ancienne université publique du pays, Makerere.

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