Sahara occidental : le Maroc s’occupe des cas des personnes enlevées par le Polisario en 1970

Le Conseil national des droits de l’homme du Maroc (CNDH) a accordé des indemnisations pour les 80 civils enlevés par le Front Polisario dans les années 1970.

La décision de mardi était conforme aux recommandations de la Commission pour l’équité et la réconciliation (IER) qui a ordonné de régler les cas de 367 personnes. La présidente de la CNDH, Amina Bouayach, a présenté ses excuses aux bénéficiaires de ces compensations pour le retard, puisqu’elle a reçu les victimes ou leurs familles mardi au siège du Conseil à Rabat. Bouayach a noté que le cas des personnes enlevées ne relevait pas des violations graves des droits de l’homme commises entre 1956 et 1999. La présidente de la CNDH a mis en exergue la torture systématique des personnes enlevées tout au long de leur captivité, leurs proches étant restés dans le noir sur leur sort et leur sort. Bouayach s’est adressé aux victimes en leur disant que, bien que l’État marocain n’a pas violé leurs droits fondamentaux, il n’a pas réussi à les protéger.

Elle a ajouté que la CNDH avait adopté la théorie du risque, selon laquelle l’État était responsable de la protection des citoyens et des dommages qu’ils subiraient, même s’il n’était pas responsable des actes commis à leur encontre. Selon la déclaration, 624 personnes bénéficieront des compensations. En outre, 367 bénéficiaires appartiennent au groupe d’étudiants d’Ahermoumou impliqué dans un coup d’État en 1971. Ils ont soumis leurs demandes à l’IER mais leurs cas n’ont pas été réglés à ce moment-là, a déclaré le communiqué, ajoutant que 110 victimes ou leurs personnes à charge ont bénéficié de l’intégration sociale. Le comité chargé de la mise en œuvre des recommandations de l’IER a révélé que 801 personnes considérées comme enlevées, disparues de force ou arrêtées arbitrairement avaient été tuées au cours de différents incidents.

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