Sommet G7: « Angélique KIDJO n’est pas légitime pour parler au nom des États africains »

Le collectif « Sortir du Franc CFA » a dénoncé le choix de la star Béninoise Angélique Kidjo pour parler au nom des pays africains au sommet du G7. Selon le collectif, ce choix a été un plan bien orchestré par le président français Emmanuel Macron, pour asseoir « le paternalisme français ».

Au sommet du G7 qui s’est déroulé à Biarritz en France, la super star africaine, Angélique Kidjo a servi de porte-voix pour un projet concernant le financement des femmes à la Banque africaine de développement, intitulé Affirmative Finance Action for Women in Africa. Selon le collectif « Sortir du Franc CFA », la chanteuse n’est pas la personne la mieux indiquée pour parler au nom des pays africains alors que parmi les personnes ayant assisté au sommet figuraient des chefs d’Etats africains et aussi le chef de la Banque africaine de développement.

« Angélique KIDJO n’a aucune légitimité pour parler de diplomatie et de politique internationale au nom des 54 pays africains au G7. Il y a des règles et des protocoles à respecter en matière de politique internationale. Si la France veut tisser un partenariat stratégique avec l’Afrique, elle doit s’adresser aux représentants des États africains. Bien sûr Angélique KIDJO est une grande chanteuse africaine, elle est manifestement très proche du Président français, mais elle n’est ni présidente de la république, ni ministre, ni diplomate, ni haut fonctionnaire… Comment réagirait Paris si un État tiers décidait de discuter avec Mylène FARMER par exemple de questions internationales ou diplomatiques concernant la France au lieu de s’adresser à l’Elysée ou au Quai d’Orsay? », a martelé le collectif dans un communiqué dont Beninwebtv a reçu copie.

Loin donc d’avoir quelque chose contre la diva, les membres du collectif s’insurgent en réalité contre le fait que « le Président de la République française a invité Angélique KIDJO au G7 à Biarritz pour discuter de la volonté de la France et de l’Allemagne de construire un énième partenariat stratégique avec l’Afrique ». Pour eux, il s’agit là d’un « mépris » pour le continent. « Monsieur MACRON doit cesser d’être méprisant vis-à-vis des Africains et comprendre que nos pays sont des États-Nations souverains », a indiqué le communiqué du collectif.

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