Au moins six personnes ont été tuées dans un attentat suicide mené par une femme kamikaze mercredi à Kaiga-Kindjiria, dans l’ouest du Tchad, a déclaré un officier supérieur de l’armée cité par l’AFP.
L’attaque a été attribuée aux islamistes de Boko Haram. Parmi les six personnes tuées, figure un soldat de l’armée Tchadienne, a indiqué la source sous couvert d’anonymat. Un certain nombre de personnes ont également été blessées, a indiqué le policier. Une ONG locale a confirmé le bilan de l’attaque rapporté par la source. Pour l’instant, aucune revendication de l’attaque n’a encore été enregistrée. Kaiga-Kindjiria se situe dans la province du Lac, qui jouxte le vaste lac Tchad, une région partagée par le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria.
Boko Haram a lancé une insurrection dans le nord-est du Nigéria il y a dix ans, qui s’est depuis étendue aux pays voisins. Depuis l’année dernière, il a mené au moins 10 attaques transfrontalières au Tchad, visant principalement les positions de l’armée. En mars, 23 soldats ont été tués lorsque leur position avancée du côté nord-est du lac a été attaquée. En juin, 11 soldats ont été tués et six autres blessés lors d’affrontements à Tchoukoutalia, selon les autorités, 26 djihadistes ont été tués. La campagne de Boko Haram a fait environ 27 000 morts et des personnes déplacées, environ deux millions au seul Nigeria, selon certaines estimations. En 2015, les quatre pays du lac Tchad, avec le Bénin, ont mis en place une force conjointe pour lutter contre Boko Haram avec l’aide de groupes locaux de citoyens armés.
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