La Cour suprême algérienne a ordonné la détention de deux autres ex-ministres ayant servi sous le président Abdelaziz Bouteflika. Ils sont accusés de corruption, a rapporté le Service de presse algérien (APS), organe de l’État.
Abdelghani Zaalane et Mohamed El Ghazi ont été arrêtés lundi, a annoncé l’agence APS sur son site internet. Leur détention intervient en pleine période d’enquêtes sur la corruption du gouvernement sous Bouteflika, qui a démissionné en avril après des mois de manifestations contre sa tentative de briguer un cinquième mandat à la présidence. Zaalane, ancien ministre des Travaux publics et des Transports, et El Ghazi, ex-ministre du Travail de mai 2014 à mai 2017, ont été accusés de « dissipation des fonds publics » et « d’abus de fonction », entre autres charges retenues contre eux, a déclaré l’APS. M. Zaalane, qui a exercé les fonctions de ministre de la mi-2017 au mois de mars de cette année, était également le directeur de campagne de Bouteflika avant que le président de longue date ne soit contraint de renoncer à sa candidature à la réélection.
Des milliers d’Algériens ont continué à manifester dans tout le pays depuis la démission de Bouteflika, appelant à une refonte complète du système politique du pays. Ils insistent sur le fait que les responsables de l’ère Bouteflika accusés de corruption doivent démissionner. La semaine dernière, le président par intérim, Abdelkader Bensalah, a limogé à la surprise générale, le ministre algérien de la Justice, Slimane Brahmi. Alors que Bensalah n’a pas expliqué pourquoi Brahmi a été remercié, on sait toutefois, que cette décision a été prise au milieu des enquêtes en cours sur la corruption. En juin, la Cour suprême du pays a également placé en détention l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia pour corruption présumée. Plusieurs personnalités importantes, dont huit ministres et un autre ancien Premier ministre, ont également comparu devant un tribunal pour suspicion de corruption en mai.
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