Le chef de l’armée algérienne a appelé lundi à des élections plus tard cette année pour choisir un nouveau président après que des manifestations de masse aient forcé à la démission en avril le dirigeant vétéran Abdelaziz Bouteflika, ont rapporté les médias officiels.
La télévision publique cite le général Ahmed Gaed Salah indiquant que la commission électorale « devrait émettre un appel le 15 septembre », une décision qui, en vertu de la loi algérienne, interviendrait 90 jours avant l’élection présidentielle. Des élections avaient été programmées pour juillet, mais les autorités les ont annulées sine die , invoquant un manque de candidats sans donner de nouvelle date. Cette fois, le chef militaire exige que la présidentielle ait lieu en décembre prochain, avant la fin de l’année.
Les manifestants avaient également demandé que les élections soient reportées jusqu’à ce que l’ancienne élite dirigeante, y compris le président par intérim, Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui, soient chassés du pouvoir. L’armée, qui est aujourd’hui le principal acteur de la politique algérienne, a exhorté à maintes reprises l’opposition à coopérer pour la tenue d’élections dans les meilleurs délais. Le pouvoir judiciaire algérien a par ailleurs ouvert des enquêtes sur la corruption de nombreux anciens hauts fonctionnaires et alliés de Bouteflika.
Les commentaires sont fermés.