Bangladesh : distribution de serviettes hygiéniques pour lutter contre l’absentéisme scolaire

Au Bangladesh, plusieurs jeunes femmes sèchent les cours pendant leur période de menstruation. Une réalité due à l’accès difficile aux serviettes hygiéniques. Face à cette situation, des distributions gratuites de serviettes seront organisées.

Distribution gratuite de serviettes hygiéniques aux filles : un moyen de lutte contre l’absentéisme des filles à l’école. Au Bangladesh, les chercheurs ont indiqué que plus de 40% des élèves manquent les cours quand elles ont leurs menstrues. Selon les autorités, cet absentéisme est dû à la cherté des produits d’hygiène et du manque de serviettes. Pour lutter contre la situation, des serviettes hygiéniques seront gratuitement distribuées aux jeunes filles, dans les différents villages du pays.

L’objectif principal de ce projet est selon L’Observateur, d’aider les jeunes filles de ce pays conservateur, à prendre soins d’elles et venir à l’école pendant la menstruation encore appelée « période de la honte ».

Lutter contre les tabous qui entourent la menstruation

Pour Murad Hasan, médecin et secrétaire d’Etat à l’information, la situation est inquiétante et ce serait dommage de mettre l’avenir de ces jeunes femmes en jeu. Il a précisé que le manque de serviettes hygiéniques et le coût des produits d’hygiène, sont les principaux responsables de l’absentéisme scolaires des filles dans les villages. « Les parents pauvres préfèrent que leurs filles restent à la maison durant leurs règles plutôt que de leur acheter des produits d’hygiène », a souligné Murad Hasan en précisant que d’ici l’année prochaine, le gouvernement compte lancer en collaboration avec des agences humanitaires, un programme pour lutter contre les tabous qui entourent « les règles ».

Un groupe de défense des femmes Bangladesh Mahila Parishad a d’ailleurs salué l’initiative qui selon elle va contribuer à faire reculer le taux d’absentéisme. « Cela fait longtemps que nous réclamons cela. Il est bon que de telles initiatives voient le jour pour lutter contre cette stigmatisation sociale. », s’est réjouie Maleka Banu, la secrétaire générale du groupe Mahila Parishad.

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