Bassin du lac Tchad: des dizaines de soldats nigérians massacrés par les terroristes

Plusieurs soldats nigérians ont été tués dans une embuscade contre un convoi militaire près de Gudumbali, dans la région du lac Tchad, dans l’État de Borno, selon des sources. Le groupe État islamique a prétendu que ses combattants avaient perpétré deux attaques dans la région.

Des combattants de la province de l’État islamique d’Afrique occidentale ont ouvert le feu à l’aide de mitrailleuses lourdes et de grenades propulsées par fusée sur le convoi alors qu’il se rendait à Gudumbali le lundi 9 septembre, ont indiqué des sources de sécurité à l’AFP. L’une d’elles a déclaré à l’AFP que « les terroristes ont surpris les troupes par une embuscade alors qu’ils se dirigeaient vers Gudumbali ».  «Nous avons perdu plusieurs soldats, véhicules et armes au profit des terroristes lors de l’attaque», a déclaré la source, qui a requis l’anonymat

Le convoi se rendait à Gudumbali pour renforcer les troupes nigériennes et tchadiennes attachées à la force de frappe multinationale régionale pour une offensive majeure visant à reprendre la ville à l’ISWAP, a déclaré une deuxième source de sécurité. Elle a ajouté que les pertes avaient été considérables et que, selon les informations reçues, le nombre de victimes était « énorme ». Une troisième source de sécurité a déclaré à l’AFP: « Le nombre de victimes enregistrées lors de l’attaque n’est pas encore clair, mais un grand nombre a payé le prix suprême. »

La force multinationale

La MNJTF, composée de membres du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigéria, a lancé l’opération Yancin Tafki à la fin du mois de février pour combattre les insurgés dans la région du lac Tchad. L’opération transfrontalière a pour but « de rendre les îles et les autres colonies du lac Tchad insoutenables pour les terroristes de Boko Haram ». Les troupes de la MNJTF ont engagé des activistes au Nigeria, au Niger et au Tchad.