Bénin: 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son géniteur

Le tribunal de première instance de deuxième classe d’Aplahoué a connu d’un dossier de parricide ce lundi 2 septembre 2019. C’est dans le cadre de sa première session criminelle de l’année en cours. A la onzième journée, il a été question d’un cas d’homicide volontaire. L’accusé est condamné à vingt ans de réclusion criminelle à la fin du procès.

Le verdict est tombé à la suite d’un procès qui a connu de la dénégation. En effet, l’accusé T. K., la quarantaine, meunier de son état, placé sous mandat de dépôt le 8 décembre 2016, est condamné pour avoir tué son père biologique en octobre de la même année. Tout au long de l’enquête préliminaire, il avait reconnu les faits. Mais devant le tribunal hier, il a préféré semer de doute dans la tête des juges. Il n’a pas reconnu les faits. Ce qui a permis à son avocat, Me  Mamert Dieudonné Assogba, de rebondir sur le certificat médico-psychiatrique de son client pour demander clémence. La défense soutient que son client souffre d’une instabilité mentale, se référant à la conclusion du rapport du médecin psychologue.

Le ministère public, s’appuyant également sur le même rapport, atteste que l’accusé était stable mentalement au moment des faits. Pire, il avait déjà été condamné dans une autre affaire. Ce qui ne lui est pas favorable. Le ministère public requiert alors, tenant compte des déclarations de l’accusé depuis le début de l’enquête avant la dénégation de ce lundi, une peine de réclusion à perpétuité contre le sieur T. K.

Le verdict…

Dans sa délibération, le tribunal, tenant compte des plaidoiries de la défense, a réduit considérablement la peine. Contrairement au ministère public qui voulait d’une réclusion à perpétuité, le président du Céans, Virgile Kponmalégni, a condamné l’accusé à 20 ans de réclusion criminelle. Ayant déjà passé environ trois ans dans les liens de détention, le sieur T. K. retourne en tôle pour purger sa peine avant de recouvrer sa liberté.

Les faits…

Les faits mis à la charge du prévenu remontent à octobre 2016 à Edjihoué dans l’arrondissement de Houégamey, commune de Djakotomey où T. K., frustré entre autres, de ce que son père Y. K. ne lui a pas apporté le soutien souhaité pour faire face à ses nombreuses dettes, en est venu à planifier le meurtre de celui-ci avec l’appui d’un complice contre une rémunération de quatre vingt mille (80 000) francs.

C’est ainsi que le mardi 11 octobre 2016 aux environs de 02 heures du matin, T. K., accompagné de son complice, se pointe devant la chambre de son géniteur, lui fait ouvrir la porte, l’asphyxie en lui serrant fortement la gorge des deux mains après avoir bénéficié de l’aide de son compagnon, lequel a préalablement maîtrisé et terrassé la victime. Après le décès de Y. K. des suites de ces violences exercées sur sa personne, son corps sera transporté et déposé sur la dalle d’une latrine inachevée et abandonnée dans les herbes à quelques dizaines de mètres du lieu du crime par les assaillants qui prendront la fuite.

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