Le président Patrice Talon a procédé à la formation de son troisième gouvernement ce jeudi 5 septembre 2019. Parmi les indéboulonnables, il y en a qui ont fait le tour de plusieurs ministères en trois ans. Alassane Séïdou en est le premier.
Alassane Séïdou, actuel ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, a fait, en trois ans, trois différents ministères. D’abord le 7 avril 2016, à la formation du premier gouvernement de la rupture, Patrice Talon a vu en lui des qualités médicales pour soigner la carte sanitaire. Il y a passé 26 mois avant de passer services à Benjamin Hounkpatin le 5 juin 2018. Ce n’était pas la fin de son séjour au sein de l’équipe gouvernementale. Ce même jour, il a pris fonction au ministère des infrastructures et des transports en remplacement de Cyr Koti.
Alassane Séïdou, en tant que manager de l’équipe, a imprimé ses marques à la tête dudit ministère en quelques mois. Sa gestion de la chose publique a certainement séduit le président de la République pour qu’il soit laissé à ce seul poste. A la découverte du dossier de vente de domaine public, Barnabé Dassigli a perdu son portefeuille ministériel. Alassane Séïdou, cumulativement avec le ministère des transports, a reçu l’onction de Patrice Talon pour diriger préfets et maires du Bénin. C’était en février 2019. Patrice Talon, pour lui permettre de bien s’occuper des questions de la gouvernance locale, a fini par le confirmer ce jeudi 5 septembre. Il est désormais ministre de la décentralisation.
Un poisson dans l’eau?
Visiblement oui. Alassane Séïdou n’est pas un inconnu pour les maires surtout. En effet, de 2008 à 2011, il fut ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’administration et de l’aménagement du territoire. C’était sous Boni Yayi. Trois ans d’expériences à la tête d’un ministère qu’on récupère huit ans plus tard est une chance pour réussir étant donné qu’on a une certaine idée de la chose. Il a à passer environ sept mois avec les maires actuels avant les consultations communales et municipales de 2020. Peut-être qu’après cette échéance, Patrice Talon l’enverra ailleurs pour d’autres expériences.
Médecin de formation, il est gynécologue obstétricien et membre de l’Union progressiste, le premier parti de la mouvance présidentielle.
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