Bénin: la justice pour départager Emmanuel Tiando et Jean-Baptiste Elias

Une guerre médiatique a pris corps entre l’autorité nationale de lutte contre la corruption et la commission électorale nationale autonome. Après la sortie du premier le 15 septembre dernier, le second, telle la réponse du berger à la bergère, a apporté sa part de vérité ce 26 septembre. Nécessité donc pour les juridictions compétentes de situer les responsabilités dans cette nébuleuse.

Qui dit la vérité et qui en fait l’économie? C’est la question que se posent plusieurs compatriotes dans l’affaire qu’il convient d’appeler Cena gate. Mais à écouter Emmanuel Tiando, président de la commission électorale, il semble que des non-dits restent à dévoiler dans cette affaire. Puisqu’il n’a pas rejeté  les accusations de Jean-Baptiste Elias. Le président de la Cena a dénoncé un manque de professionnalisme qui vise la déstabilisation de l’institution qu’il dirige.  Il fait aussi savoir que les révélations de l’Anlc ne sont pas nouvelles. La cour constitutionnelle les ayant analysées puis a tranché. Il n’est donc plus question de revenir sur ce qui paraît un dossier classé.

La cour constitutionnelle ne se prononçant que sur l’aspect constitutionnel des actes posés, il urge que les juridictions compétentes se saisissent du dossier pour situer les uns et les autres. La justice fera oeuvre utile lorsqu’elle s’intéressera à ce dossier assez sensible à la veille des élections communales pour laver l’honneur de la Cena ou donner raison à Jean-Baptiste Elias. Candide Azannaï disposant déjà des constats d’huissier pourrait servir la cour dans cette affaire. Il faut que l’image de l’institution soit restaurée au plus vite pour éviter que les mêmes  suspicions ne refassent surface en 2020. C’est la  crédibilité de cette commission qui se joue à travers ces déballages. Et pour s’en convaincre on a pas besoin d’un dessin. Les élections législatives passées ne seront pas les dernières au Bénin : les communales sont à nos portes.