Bénin: Les commentaires de l’He Ahossi sur le discours de Batoko lors du colloque sur la cour

Le discours d’ouverture du président de la cour suprême lors du colloque scientifique international organisé par la cour constitutionnelle du Bénin continue de susciter des commentaires. L’He Basile Ahossi s’est également prononcé sur le sujet tout en félicitant le président Ousmane Batoko pour être sorti de sa réserve.  

C’est de la fierté que suscite chez l’ancien député de l’Union fait la nation, le discours d’ouverture prononcé par le président de la cour suprême, Ousmane Batoko lors du colloque scientifique international organisé par la cour constitutionnelle.  Dans son commentaire sur ce discours, l’honorable Basile Ahossi a affirmé que le président Ousmane Batoko a révélé à travers son discours toutes les valeurs acquises lors de la révolution de 1972. « La révolution du 26 octobre, malgré ses avatars, a édifié en beaucoup de Béninois (dont le président Batoko) le sentiment de la notion d’état, surtout à travers ses échecs qui nous ont indiqués jusqu’où il ne faut pas aller, une ligne rouge en quelque sorte, qui contraint aux états généraux de la nation » a-t-il indiqué. 

Pour lui, cette déclaration faite par le président de la cour suprême, qui est à son dernier mandat à la tête de l’institution, est une manière plus qu’ingénieuse de faire amende honorable  vis-à-vis de la nation. Elle vise également à attirer l’attention du président Joseph Djogbénou sur le fait qu’il ne doit pas  placer ses intérêts personnels au-dessus de ceux de la nation. « Batoko a fini et voudrais partir sous les ovations de la foule, avec le sentiment du devoir accompli. Deuxième et dernier mandat à la tête de la Cour suprême, il a pris la mesure de sa dette vis-à-vis de la nation » fait-il savoir avant de poursuivre que le président Batoko a pris non seulement la mesure du risque que court le pays au moment où il n’aura plus l’occasion pour tirer la sonnette d’alarme et raisonner le président actuel de la cour constitutionnelle. « Il a pris non seulement la mesure du risque que court le pays au moment où il n’aura plus bientôt une aussi belle occasion pour tirer la sonnette d’alarme ,mais aussi pour dire à Djogbenou qui a l’âge de son fils aîné qu’il ne doit pas et ne devrait pour rien au monde superposer sa gloire personnelle avec celle d’une nation, et qu’il peut saisir l’opportunité que lui offre les circonstances actuelles pour tirer cette gloire, alors légitime, de celle de la nation toute entière en servant le pays et non un homme et l’argent » a-t-il précisé.

Le président Joseph Djogbénou doit revenir sur terre: 

L’honorable Basile Ahossi n’a pas fait que commenter le discours du président Ousmane Batoko, il s’est également intéressé à l’organisateur de ce colloque scientifique sur la cour constitutionnelle. Pour lui, malgré son ascension fulgurante, le professeur Joseph Djogbénou doit faire l’effort de garder la tête sur les épaules.  » La cinquantaine à peine Djogbenou croit avoir fini d’arpenter l’Hymalaya, avoir comme le dit l’autre, et citation : déjeuner avec Jean-Paul II, serrer la main à Clinton, il ne lui reste plus rien (…) mais il faudrait si une petite raison habite encore en lui,qu’il sache qu’il lui reste encore du temps à vivre (c’est ce que je lui souhaite), et que en allumant sa vie comme une cigare et en la fumant à grandes bouffées, il ne sera bientôt plus qu’un mégot » lit-on dans le commentaire de l’He Basile Ahossi.

Dans sa conclusion, l’honorable Basile Ahossi a félicité Monsieur Ousmane Batoko, président de la cour suprême d’être sorti de la réserve habituelle liée à une si haute fonction et de faire entorse au protocole qui caractérise de tels événements pour demander aux participants « d’appeler l’attention de Djogbénou sur le danger qu’il fait courir » au pays.

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