Bénin – rentrée scolaire 2019-2020: une semaine de perdu pour le public

Alors que les collèges privés ont pris les choses au sérieux dès le premier jour de la rentrée des classes, l’école publique traîne toujours les pas. Une semaine vient de finir pour de milliers d’élèves qui n’ont pas eu la chance de croiser le moindre enseignant.

Le phénomène semble endémique dans l’enseignement secondaire général. Depuis plusieurs années, la rentrée des classes a eu lieu sur papier ou, comme le disent certains, elle a lieu dans les médias. La particularité cette année, c’est que la communication du ministère de l’enseignement secondaire a attesté que les cours devraient démarrer le même jour. Hélas, ce n’était qu’une illusion. Dans presque tous les établissements d’enseignement général, seuls les agents contractuels et permanents d’Etat ont droit à leur emploi de temps. Ils ont effectivement entretenu les apprenants dès les premiers jours. Ce qui est une avancée à pérenniser pour le bien de tous les acteurs du système éducatif.

Mais le hic, les enseignants les plus nombreux, jadis vacataires, désormais aspirants, n’ont pas encore une idée de la sauce à laquelle ils seront mangés. Ils font plus de 2/3 du personnel enseignant. Si la liste des admis a été publiée ce jeudi 19 septembre, il faut reconnaître que la répartition par collège n’est pas encore faite. Conséquence, en dépit des efforts des censeurs pour apprêter les emplois de temps, les classes sont encore sans enseignants jusque-là. C’est dans ces conditions que tout le monde (parents et gouvernants) attend des résultats probants à la fin de l’année. L’anticipation a manqué. Sinon, comment comprendre que les choses soient à la traîne alors que la date de la rentrée des classes étaient connue de tous il y a plus de douze mois?

Pour avoir d’indéniables raisons de révoquer les chefs d’établissement n’ayant pas atteint la moyenne, il faut, au-delà des moyens financiers, mettre les ressources humaines à leur disposition bien avant le premier de la reprise des cours. Autrement, la responsabilité des mauvais rendements risque d’être partagée à défaut de l’imputer à ceux qui ont retardé le démarrage des activités pédagogiques. Vivement que le weekend soit mis à profit pour que l’école public se mette au pas dès lundi.

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