Bénin: un mois après la fermeture des frontières, le Nigéria maintient l’embargo

Les frontières terrestres de la république fédérale du Nigéria avec certains pays ont été fermées depuis le 20 août 2019. Les autorités nigérianes entendent, par cette manière, lutter contre la contrebande. Un mois après, il est difficile d’imaginer le saut des verrous.

Le Nigéria était parti pour un contrôle de 28 jours sur ses frontières avec certains pays comme le Bénin et le Niger. Quelques jours plus tard, les vraies motivations de la fermeture ont été révélées. Il s’agit d’une manière pour le voisin de l’Est de lutter contre la contrebande. Les 28 jours sont passés, mais rien ne présage de l’ouverture probable des frontières. Bien au contraire, les services des douanes ont listé d’autres conditions à remplir pour importer les produits pétroliers. Avant cela, le directeur général des douanes a insisté, lors d’une descente sur le terrain, que les frontières ne seront rouvertes que lorsque les pays concernés auront accepté les conditions posées par l’administration Buhari.

Comme une sanction, le chef de l’Etat nigérian ne veut pas desserrer la ceinture à ses voisins. Des proches du dossier renseignent que les frontières resteront verrouillées pour longtemps. Ce qui rend la vie difficile dans plusieurs pays tels que le Togo, le Niger, le Burkina-Faso et naturellement le Bénin. Les producteurs souffrent le martyr puisque aucun produit ne peut franchir les barrières pour être vendu sur le sol nigérian. L’essence de la contrebande connaît une flambée vertigineuse, même si parfois le prix chute avant de remonter. L’économie nationale en pâtit. Le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, l’a reconnu en début de semaine dans une parution de Fraternité.

Les autorités semblent insensibles à la situation

Dans les trois pays les plus frappés par cette mesure draconienne, les services des douanes ont rappelé les clauses de 2003 portant interdiction de réexportation d’une vingtaine de produits vers le Nigéria. Or, à entendre les autorités nigérianes, il faut de nouvelles conditions pour que la voie soit accessible, étant donné que les clauses de Badagry ne sont pas respectées. Il revient donc aux pays concernés de faire des actions concertées pour soumettre au géant de l’Est leur proposition dans un délai raisonnable pour espérer un dénouement de la crise. Autrement, non seulement les populations vont rester devoir aux institutions de microfinance mais les caisses de l’Etat, pour ne pas dire le budget national, seront durement éprouvées.

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