Bénin: vers la radiation des boycotteurs de l’évaluation diagnostique ?

Le gouvernement de Patrice Talon, soucieux de l’avenir de l’école, avait organisé une évaluation afin de dénicher les carences au niveau des enseignants pour apporter les remèdes nécessaires. La menace est désormais à la porte des boycotteurs.

Plusieurs enseignants du primaire et du secondaire reversés en agents contractuels de l’Etat en 2008 n’avaient pas déféré à l’injonction du gouvernement lors des compositions entrant dans le cadre de l’évaluation diagnostique. Le gouvernement, menaçant, avait annoncé la radiation des résistants. Les ministres de l’enseignement, Mahougnon Kakpo et Salimane Karimou, n’ont pas mâché leurs mots pour le signifier. Le conseil des ministres a précisé que l’évaluation était obligatoire et que tous les enseignants y étaient attendus.

En dépit de toutes les assurances et menaces, certains, syndicalistes pour la plupart, ont opté pour le boycott. Ils ne sont pas allés composer le 24 août. Le gouvernement a décidé, sur demande des partenaires sociaux, de les racheter le 7 septembre. Malgré cela, beaucoup se sont campés sur leur position. Après l’évaluation et la publication des résultats, il est adressé aux résistants des demandes d’explication. Déjà, sur les demandes, il est clairement écrit qu’ils « ont choisi délibérément de ne pas composer ». Ce qui sous entend que les raisons que les concernés auront à avancer ne serviront pas à grande chose.

A moins d’une mesure spéciale du gouvernement pour sauver ne serait-ce que leurs familles et combler le vide que leur départ créerait dans les écoles, tous ceux qui n’avaient pas pris part à l’évaluation diagnostique vivent dans l’anxiété. La fin de leur carrière pointant à l’horizon.

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