Burkina – procès putsch manqué: l’avocat de la partie civile accuse Blaise Compaoré

Le procès du putsch manqué du 15 septembre a livré son verdict lundi dernier après plusieurs mois de rebondissements. Si les principaux accusés ont écopé entre 10 et 30 ans de prison, le cas de l’ex-président Blaise Compaoré (non condamné) suscite des réactions.

Le Burkina Faso sort d’un procès que certains qualifieraient de « procès du siècle ». Si l’issue de ce procès marathon est saluée par plusieurs citoyens de l’ex Haute-Volta, il y en a qui voulait que le tribunal aille plus loin. En effet, c’est ce qu’a indiqué ce mercredi 4 septembre, l’avocat de la partie civile Me Guy Hervé Kom qui a fermement condamné le rôle de Blaise Compaoré dans cette tentative de de renversement de régime. Sur RFI, Me Kom a estimé qu’il y a qu’en même des révélations qui ont montré qu’il y avait plusieurs mains derrière ce coup d’Etat. « On a vu la main de Blaise Compaoré, on a vu la main de la Côte d’Ivoire à travers les officiers supérieurs », indique Guy Hervé Kom sur la radio française.

Burkina Faso-procès putsch manqué: 30 ans de prison pour l’épouse du général Diendéré

Selon cet avocat de partie civile, plusieurs autres personnalités sont également impliquées mais fautes d’éléments de preuves, ne pourront malheureusement pas être poursuivies. L’ancien président, depuis sa chute vit à Abidjan, et selon les informations aurait désormais la nationalité ivoirienne. Une situation qui complique son extradition et rend quasi impossible sa comparution.

Cette sortie de l’avocat relance aussi la piste Guillaume Soro qui était à plusieurs reprises cité dans ce dossier. Mais au finish, il faudra retenir essentiellement que 84 accusés ont été jugés. Plusieurs d’entre eux ont écopé de 10 à 30 ans de prison dont les deux principaux cerveaux, les généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé qui devraient passer respectivement 20 et 10 ans derrière les barreaux.