Côte d’Ivoire – CEI: Pascal Affi N’Guessan se désolidarise de l’opposition

Alors que le pays est sous haute tension du fait de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) à polémiques, qui sera chargée de l’organisation de la présidentielle pour 2020 en Côte d’Ivoire, le président du FPI Pascal Affi N’guessan dit avoir trouvé un accord avec le gouvernement, rapporte Afrique sur 7.

Une déclaration plutôt venue à un moment où l’opposition ivoirienne est convaincue, à l’unanimité ou presque, que la CEI devrait être revue avant 2020. Pascal Affi N’guessan a indiqué avoir trouvé un compromis avec le gouvernement suite à une réunion de travail avec le ministre d’État, Hamed Bakayoko, représentant son homologue de l’Intérieur. « Le nouveau président de la CEI devrait être choisi en concertation avec l’opposition de manière à ce que ce soit une personnalité non marquée politiquement et ensuite que l’opposition puisse bénéficier d’un poste de vice-président dans le bureau et également que ce schéma soit reconduit au niveau des commissions locales », a indiqué Affi N’Guessan aux journalistes.

Cette déclaration qui va à l’encontre de la position de toute l’opposition ivoirienne sur la CEI, vient sonner comme une traîtrise ou une rupture du FPI (pro-AFFI) d’avec les autres partis d’opposition qui réclamaient une refonte pure et simple de l’instance électorale. Selon le rapport de Afrique sur 7, « Pascal Affi N’guessan et le Front populaire ivoirien, ainsi que la quasi-totalité des formations politiques de l’opposition ivoirienne, avaient décliné l’offre du gouvernement de siéger au sein de la nouvelle commission électorale indépendante. Pointant du doigt une institution dont la composition interne est largement favorable au camp du président Alassane Ouattara, et donc incapable de garantir la tenue d’élections « libres », « transparentes » et « crédibles » ».

Une option à haut risque

Ce revirement d’Affi N’Guessan, selon lui, est serait une dernière option après que Ouattara a refusé de procéder à la prise d’une ordonnance afin de faire modifier la loi récemment votée par les deux chambres du Parlement ivoirien. Dans tous les cas, l’opposition, en occurrence le PDCI d’Henri Konan Bédié et le FPI (Pro-Gbagbo), reste campée sur sa position et exige une modification de cette loi électorale. A seulement quelques mois du scrutin électoral les tensions continuent d’alimenter le débat au sein de la classe politique ivoirienne. Au vu de ce qui s’est passé il y a quelques mois  à l’occasion des élections communales et locales, il est à penser que si rien n’est fait pour que la situation change, la Côte d’Ivoire risque de voir revenir ses fantômes de 2011 la hanter.

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