Décès de Jacques Chirac: Lionel Zinsou évoque des souvenirs personnels

L’ancien président français Jacques Chirac est décédé le jeudi 26 septembre 2019. Reçu sur France 24 ce vendredi 27 septembre 2019, le franco-béninois Lionel Zinsou évoque des souvenirs personnels qu’il a eus en compagnie de l’illustre disparu.

Depuis son décès, des hommages lui sont rendus à travers le monde. Les personnalités qui l’ont côtoyé évoque dans leurs messages d’hommage, des moments particuliers qu’ils ont vécus avec Jacques Chirac. C’est le cas de l’ancien premier ministre béninois, Lionel Zinsou qui a partagé des souvenirs personnels qu’il garde de l’illustre disparu.

Lionel Zinsou raconte des échanges qu’il a eus avec le président Jacques Chirac lors d’un déjeuner offert à l’Elysée.

En termes de souvenirs que je garde de lui sur le plan personnel, il avait une attention au quotidien qui était extraordinaire, c’était le quotidien des Africains, c’était le quotidien des Français. Un jour, j’allais déjeuner avec quelques patrons à l’Elysées à son invitation. Il voulait voir si les jeunes patrons étaient aussi réactionnaires que les vieux.

J’étais patron de Panzani. Il m’a dit : « Si vous voulez jouer un rôle historique, il faut que vous changiez les livres de cuisine, on n’arrête pas la cuisson des spaghettis en les mettant sous l’eau froide. C’est pour ça qu’elles sont beaucoup moins bonnes en France qu’en Italie ». J’ai dit bien, Monsieur le président, on va utiliser toute notre influence.

Après, il m’a pris par l’épaule, il m’a raccompagné jusqu’au perron en me disant : « Avouez que vous n’êtes pas venu à l’Elysées pour rien ». J’ai dit à mes amis socialistes, vous savez, on déjeune avec Jacques Chirac, il vous parle des choses quotidiennes avec humour, vous êtes « chiraquien » pendant au moins pour six mois », Lionel Zinsou sur France 24.

Pour Lionel Zinsou, les français sont frappés par la mort de Jacques Chirac, quelqu’un qui était proche de leur quotidien. « Ils ont aussi perdu quelqu’un qui était respecté d’un bout à l’autre du monde non occidental comme étant celui qui connaissait le mieux les civilisations du monde non occidental », a-t-il affirmé.

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