Les Algériens attendent des clarifications concernant les informations diffusées mercredi par Reuters, qui cite deux sources importantes, sur l’intention du Premier ministre algérien Noureddine Bedoui de démissionner pour faciliter les élections de cette année.
L’armée algérienne a déclaré que l’élection était le seul moyen de mettre fin à la crise de la protestation qui avait débuté il y a plusieurs mois. Le départ de Bedoui est l’une des principales revendications des manifestants après avoir contraint l’ancien président Abdelaziz Bouteflika à démissionner en avril et refuser de tenir de nouvelles élections jusqu’à ce qu’un changement radical soit intervenu dans la structure du pouvoir de l’État.
Si le premier ministre donnait effectivement sa démission, ce serait alors un véritable pas vers des concessions de la part de manifestants algériens. La tenue de l’élection présidentielle pour cette année n’en serait pas pour autant garantie, mais une évolution considérable dans les discussions pourrait se constater.
Toujours le statu quo
L’Algérie est en proie à des troubles généralisés sans précédent depuis février dernier, qui avaient débuté avec le rejet de la candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat. En avril, les manifestants ont réussi à le forcer à démissionner. Ainsi, le président du parlement Abdelkader Bensalah a pris ses fonctions temporairement, conformément à la constitution.
L’opposition a refusé d’organiser des élections présidentielles avant la satisfaction de plusieurs revendications, principalement le départ des symboles de l’ancien régime. Cependant, les dirigeants algériens actuels ont refusé de s’engager dans une période de transition et ont appelé à la tenue d’élection présidentielle avant la fin de l’année.
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