Fermeture des frontières nigérianes: pourquoi l’UP et le BR se regardent-ils en chien de faïence ?

Déjà trois semaines que les autorités nigérianes ont fermé certains points de passage des frontières de leur pays avec le Bénin. Une mesure coercitive prise par le géant de l’Est décidé à contrôler les produits de contrebande déversés sur son territoire. Une situation autour de laquelle les autorités béninoises ont jusque-là gardé un silence de carpe. 

Le 20 Août 2019, les autorités d’Abuja ont créé la surprise en fermant de façon unilatérale leurs frontières avec le Bénin. La raison officielle avancée par le Nigéria pour justifier cette fermeture est entre autres la prolifération de la contrebande à ses frontières. Une mesure qui devrait durer 28 jours selon les autorités de ce pays.

Mais du coté du Bénin pourtant touché par cette crise frontalière, c’est silence radio. Aucune information officielle. A la faveur de la dernière édition de la TICAD 2019, le chef de l’Etat béninois a échangé avec son homologue nigérian. En sont-ils arrivés à un accord? Bien malin qui pourrait s’aventurer dans une réponse confiante.

Si ce silence assourdissant auquel le régime du « Nouveau départ » nous habitue de plus en plus du fait du principe de la « Normo communication  » annoncé dès l’enfantement du régime, ne surprend guère aucun béninois, celui des représentants du peuple entretenus au frais de la dame pour contrôler l’action du gouvernement et plaider le cas de leurs mandants est encore plus ahurissant.

Qui des deux blocs « jumeaux » pour faire le premier pas ? 

L’une des missions du parlement est le contrôle de l’action gouvernementale. Un contrôle qui peut prendre soit l’allure d’une enquête parlementaire ou simplement la forme d’une question écrite ou orale avec ou sans débat. Mais depuis que plusieurs béninois traversent des difficultés du fait de la fermeture des frontières par le géant de l’Est, aucun échos du côté du palais des gouverneurs. Même pas une voix frileuse pour demander au gouvernement ce qui se fait pour faire revenir le Nigéria à de meilleurs sentiments.

Les représentants du peuple à l’assemblée nationale ne semblent pas être préoccupés outre mesure par la situation. Certainement que les deux blocs s’observent pour voir qui finira par oser d’autant plus que chacun d’eux a affiché sa ligne directrice, celle d’accompagner le chef de l’Etat. Mais faut-il le rappeler, le Bloc Républicain s’est « décrété » minorité parlementaire. Aussi, si l’action d’interpeller l’exécutif revient de droit à tout député, la minorité parlementaire  qui par définition doit être moins proche du pouvoir, a encore plus de responsabilité à jouer le rôle de porte voix du peuple qui a perdu « toute » voix dans un régime pourtant démocratique. C’est un secret de polichinelle que pour l’exécutif le peuple compte pour peu, mais ce dernier pourra-t-il tout au moins compter sur ces représentants à l’Assemblée Nationale ? A-t-il seulement le droit de savoir ce qui se fait pour lui surtout quand il s’agit des situations qui impactent son quotidien ? Honorables, la question est à vous!

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