Fermeture des frontières nigérianes: voici pourquoi le parlement n’a pas interpellé le gouvernement

Plus d’un mois déjà que le Nigéria a fermé ses frontières terrestres avec le Bénin. Face aux conséquences de cette mesure prise unilatéralement par le géant de l’Est, des voix s’élèvent de toutes parts pour condamner le silence du gouvernement et l’indifférence des parlementaires. A la faveur d’une interview, l’Hé Agonkan a expliqué pourquoi l’Assemblée Nationale n’a pas interpellé le gouvernement. 

Critiquée pour son indifférence sur la crise frontalière entre le Bénin et le Nigéria, les raisons du silence de l’assemblée nationale, huitième législature sont désormais connues. En effet, à la faveur d’une interview qu’il a accordée au quotidien Fraternité dans sa parution de ce jour, l’élu de la huitième législature, l’honorable Gildas Agonkan a expliqué le sens du silence de la représentation nationale.

Selon lui, il y a des dossiers qui sont sensibles dans lesquels le bruit ne donne pas beaucoup de solutions. il est certes des prérogatives du parlement d’interpeller le gouvernement. Mais quelle serait l’utilité pour lui de le faire dans le cas d’espèce où les discussions sont en cours, s’interroge-t-il. « C’est vrai que comme le disent beaucoup de personnes, le Parlement peut interpeller le gouvernement aux fins d’avoir plus d’informations sur l’évolution de la situation. Mais je reste convaincu que même si nous interpellons aujourd’hui le gouvernement dans ce contexte de pourparlers, je ne crois pas que ça puisse arranger les choses« , fait-il savoir. Le silence des parlementaires, justifie-t-il, vise surtout à éviter de perturber les négociations en cours.

Aussi, estime-t-il, il serait beaucoup plus sage pour une personne qui est préoccupée par la situation de la fermeture des frontières terrestres nigérianes d’exhorter le gouvernement à accélérer le processus pour une solution rapide à la crise. « Ce n’est pas en interpellant le gouvernement que la solution sera trouvée. L’interpellation du gouvernement n’apportera rien de nouveau à la résolution de ce problème. » conclut-il.