Fermeture frontières Bénin-Nigeria: importateurs de véhicules d’occasion au chômage

Les importateurs de véhicules d’occasion sont dans la tourmente depuis quelques jours. Ils n’ont plus de clients venant du grand voisin de l’Est depuis que les frontières ont été cadenassées par l’administration Buhari.

Depuis le 20 août 2019, les vendeurs des véhicules d’occasion vivent le calvaire. La république fédérale du Nigéria ayant décidé de fermer momentanément ses frontières avec le Bénin et le Niger, l’incidence se fait ressentir sur le marché des véhicules d’occasions. En effet, la plus grosse part des voitures en transit via le port de Cotonou atterrit sur le sol nigérian. Si certains Nigérians viennent directement chercher les véhicules sur le parc à Cotonou, d’autres attendent que les importateurs convoient le reste dans leur pays avant de venir les acheter.

Une bonne partie quitte Cotonou, traverse le Niger avant de chuter au Nigéria. Depuis que Muhammadu Buhari a mis fin aux échanges commerciaux entre les trois pays à savoir le Bénin, le Niger et le Nigéria, plus aucun véhicule n’a pu traverser les mailles sécuritaires. Les importateurs passent leur journée espérant en vain le moindre client. Certains ne veulent plus prendre le risque de lancer de nouvelles commandes sur l’Europe ou les Usa.

Coup dur pour l’économie nationale

Les caisses de l’Etat sont fortement éprouvées depuis la fermeture des frontières. Le Nigéria étant le principal consommateur des véhicules d’occasions importés via le port de Cotonou. Les recettes douanières ont chuté et donc le trésor public enrhumé. Déjà en 2016, la dévaluation du Naïra, monnaie nigériane, a mis à mal le secteur des véhicules d’occasion au Bénin. Plusieurs Libanais, spécialisés dans le secteur, ont dû plier bagage pour aller se chercher ailleurs. En janvier 2017, Muhammadu Buhari a interdit l’importation de véhicules neufs ou d’occasion via les voies terrestres. Heureusement pour le Bénin, les députés nigérians avaient réussi à obtenir la suspension de la mesure. Maintenant que tous sont unanimes sur la fermeture des frontières, le Bénin devra trouver des alternatives au plus vite. Autrement, son économie va s’écrouler, indubitablement. Il y a urgence!

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