France : la justice française refuse qu’un enfant soit nommé « Jihad »

Selon l’histoire rapportée par l’Agence France Presse, une mère a donné le nom « Jihad » à son enfant. Mais la justice française refuse et juge le prénom « nocif pour l’enfant ».

Le parquet de Dijon, dans le département français de la Côte-d’Or, a annulé ce vendredi 27 septembre 2019, le prénom « Jihad » donné à un enfant. Il y a un an, une mère avait donné ce prénom à son enfant. La justice française a invalidé le prénom et estime que « Jihad » a une « acception péjorative ». « Le tribunal n’accepte pas ce prénom car il considère qu’il peut être nocif pour l’enfant et de nature à lui poser des problèmes », a confié le parquet de Dijon à l’AFP.

L’affaire a été portée devant la justice en novembre 2018, quand le maire de la commune de Dijon a appelé à l’annulation du prénom du bébé. Selon la justice, les parents doivent prendre en compte l’intérêt supérieur de leur enfant, et ne pas lui donner un nom associé à la guerre ou aux violences. « Le prénom « Jihad », qui a une acception péjorative car associé à des mouvements islamistes, est remplacé par le prénom « Jahid », qui, en arabe, a la même acception d’effort, de courage », a précisé la source citée par l’AFP.

Eric Mathais, le procureur de la république de Dijon a d’ailleurs souligné que la probabilité est forte que l’enfant qui porte ce nom soit stigmatisé ou fasse l’objet de moqueries ou des remarques désobligeantes. « Même si le prénom de Jihad ou Djihad est un prénom attribué dans le monde arabe et qui signifie (…): combat sacré; guerre sainte; travail; effort et qu’il peut donc avoir un sens positif, selon le procureur, il n’en demeure pas moins que dans l’opinion publique, et au vu du contexte terroriste actuel, ce prénom est nécessairement associé aux mouvements islamistes intégristes »,

Quant à la mère de l’enfant, elle a rassuré qu’elle se pliera au refus du tribunal en « échangeant deux lettres » dans le prénom. Ainsi, au lieu de « Jihad », elle donnera à son petit garçon, le prénom « Jahid ».

Interrogée par les confrères du quotidien régional Le Bien Public, la mère a déclaré s’abstenir des services d’un avocat, même si les motivations de la décision finale du parquet ne lui convenaient pas.

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