En France, l’ancien président du Front National, Jean-Marie Le Pen est mis en examen vendredi 13 septembre dans une affaire de présumés emplois fictifs au parlement européen.
L’ex-président et cofondateur du parti d’extrême droite Jean-Marie Le Pen est mis en examen pour détournements de fonds publics et de complicité dans le dossier des présumés emplois fictifs au parlement européen. Pendant quatre heures de temps, les juges d’instruction parisiens Claire Thépaut et Dominique Blanc ont interrogé l’eurodéputé de 91 ans. Pour le père de Marine Le Pen, il s’agit d’une « affaire de toute évidence politique voire politicienne », avant de dénoncer l’incursion du pouvoir judiciaire dans le pouvoir législatif.
Le FN, rebaptisé Rassemblement National (RN) est soupçonné d’avoir mis en place « de manière concertée et délibérée » un « système de détournement » des enveloppes allouées par l’UE à chaque député pour rémunérer des collaborateurs parlementaires. Ce qui permet au parti de faire des économies sur les salaires. Plusieurs cadres du RN ont été mis en examen dont la présidente Marine Le Pen. En France, c’est pas pour la première fois qu’un tel dossier pèse sur des partis ou des personnalités politiques.
Le Pen sur les traces de Fillon
En janvier 2017, le Canard Enchainé avait révélé que l’épouse de François Fillon, ancien premier ministre aurait été rémunérée environ 500.000 euros bruts pour un emploi d’assistante parlementaire de son mari, de 1998 à 2002 et en 2012, et de son suppléant, Marc Joulaud, de 2002 à 2007. Des révélations qui avaient stoppé net la course en tête pour la présidentielle 2017 de François Fillon. Leur procès aura lieu au tribunal correctionnel de Paris du 24 février au 11 mars 2020.
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