Immigration en France : Emmanuel Macron, excédé, appelle à plus de fermeté

Le président de la République a affirmé devant les députés et sénateurs de la majorité qu’il fallait « regarder le sujet de l’immigration en face ».

A quinze jours d’un débat parlementaire sur ce sujet, le chef d’Etat français, Emmanuel Macron, a durci le ton sur l’immigration, soulignant que « les flux d’entrée n’ont jamais été aussi bas en Europe et les demandes d’asile jamais aussi hautes en France ». « Nous n’avons pas le droit de ne pas regarder ce sujet (de l’immigration) en face », a-t-il lancé, adoptant une ligne beaucoup plus ferme sur ce sujet alors que jusqu’ici il défendait sans restriction le droit d’asile.

« Je crois en notre droit d’asile, mais il est détourné de sa finalité par des réseaux, des gens qui manipulent. Si nous ne le regardons pas en face, nous le subirons. Cela donne quoi ? Des quartiers ou le nombre de mineurs non accompagnés explose », a-t-il averti, lundi 16 septembre au soir devant quelque 200 députés et sénateurs de LREM, du MoDem et partis alliés, ainsi que l’ensemble du gouvernement afin de détailler la ligne de conduite pour la suite de son quinquennat. Il a appelé sa majorité et son gouvernement à la fermeté sur le détournement du droit d’asile.

Pour l’année 2018 selon le Journal du Dimanche, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides a enregistré 123.625 demandes d’asile (dont 91.918 demandes, hors apatrides), soit une augmentation de 22,7% par rapport à 2017. « L’année 2018 s’inscrit dans la continuité de la hausse de la demande d’asile globale observée depuis 2015 », écrit l’Ofpra dans son rapport d’activité annuel. L’Afghanistan est le premier pays de provenance des demandeurs d’asile (10.370, +55%), devant l’Albanie (-27,6%), la Géorgie (+256%), la Guinée (+60%) et la Cote d’Ivoire (+50%).

Parallèlement, en Europe (UE, Suisse et Norvège), les demandes d’asile sont retombées en 2018 à leur niveau d’avant la crise migratoire, avec 634.700 dossiers, selon un rapport du bureau européen d’appui pour l’asile (Easo) qui fait état d’une baisse de 10% par rapport à 2017. Soit la « troisième année de baisse après le flux sans précédent lié à la crise migratoire de 2015 ». Parmi les demandeurs d’asile, les Syriens étaient les plus représentés (74.800 dossiers), suivis par les Afghans (45.300) et les Irakiens (42.100).

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus