Le Nigéria en colère contre les Nations Unis sur un rapport de sécurité

Les Nations Unis ont rendu public un rapport sur l’évaluation de l’état d’insécurité au Nigéria. Ce rapport a immédiatement suscité la réaction du gouvernement nigérian qui a rejeté le travail des experts, le jugeant décevant.

Garba Shehu, assistant spécial principal du président Muhammadu Buhari sur les médias et la publicité, a indiqué dans un communiqué vendredi, que le rapport onusien ne correspondait pas à la situation réelle au Nigéria. Cité par Sahara reporter, le porte-parole qualifie le travail des Nations Unis de décevant. Bien que le gouvernement ait admis que la violence était un défi, le gouvernement a également abordé le problème à tous les niveaux, en collaboration avec les gouvernements des États, indique la même source.

Le rapport de l’ONU indiquait que la violence intra-groupe était l’un des principaux facteurs contribuant à la vague d’insécurité générale. Cette déduction a été catégoriquement rejetée par la présidence nigériane. «Dans les États de Benue, Taraba, Cross River et de nombreuses régions du pays, la plupart des victimes résultent de violences intra-groupes, inter-groupes et communautaires. De nombreuses personnes déplacées à travers le pays sont également victimes de ces conflits. Par conséquent, nous sommes attristés par le fait que le rapporteur n’ait pas traité les conflits intra-ethniques et le vol de bétail comme des éléments clés des conflits entre éleveurs et agriculteurs », a déclaré Shehu.

Un rapport très évocateur

Le rapporteur de l’ONU, Agnes Callamard, dans un rapport de ce mois-ci, a déclaré que «le Nigéria est un porte-drapeau des conflits», avertissant que cela posait un grave danger au reste de l’Afrique de l’Ouest. Outre les massacres généralisés perpétrés par Boko Haram, elle a évoqué les actes de banditisme, les massacres commis par des bergers pour le droit d’accéder aux terres agricoles, les enlèvements et les violations croissantes présumées des droits humains par les forces de sécurité nigérianes.

Callamard a déclaré que «l’absence de responsabilité est telle que prétendre que ce n’est rien de moins qu’une crise sera une grave erreur. Si on l’ignore, son effet d’entraînement se répandra dans la sous-région, étant donné le rôle important que joue le pays sur le continent ».

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus