Libéria – Crimes de guerre: George Weah invite la Cour pénale internationale (CPI)

Plus de 16 ans après la sanglante guerre civile dans la quelle a sombré le Libéria, le président George Weah pense panser les blessures de sa population. L’ancienne star du football a invité le président de la Cour pénale internationale (CPI) à se rendre dans le pays pour discuter de la création d’un tribunal de guerre et des crimes économiques.

Au Libéria, le président George Weah a récemment rencontré le président de la CPI, Chile Eboe-Osuji, au Nigeria, pour discuter de la création d’un tribunal de guerre et des crimes économiques, nous rapporte BBC. Selon le média, ce tribunal est destiné à juger les crimes commis au cours de deux épisodes de guerre civile et de violences de 1989-1996 et de 1999-2003, au cours desquels quelque 250.000 personnes ont été tuées. Des milliers d’autres ont été mutilées et violées, souvent par des troupes d’enfants soldats drogués et dirigées par des chefs de guerre impitoyables.

Plusieurs organisations libériennes et internationales, des citoyens libériens avaient appelé le président George Weah à soutenir la création d’un tel tribunal chargé de juger les auteurs de crimes de guerre commis lors des conflits civils dans ce pays. La Commission Vérité et Réconciliation, qui a fonctionné entre 2006 et 2009, avait aussi recommandé la création d’un tel tribunal. Cette recommandation n’a toujours pas été appliquée, et aucun responsable impliqué dans de graves violations n’a été jusqu’à à ce jour traduit en justice devant des tribunaux libériens.

Le président Weah a également écrit à la Chambre des représentants pour demander leur avis sur la question. Le sénateur Abraham Darius Dillon, du parti d’opposition Liberty Party, s’est félicité de cette décision, déclarant récemment lors d’une émission radiophonique qu’il était « temps de mettre fin à la culture de l’impunité dans notre pays ».

Cependant, certaines voix ont critiqué M. Weah pour avoir demandé conseil au lieu de présenter un projet de loi visant à créer un tribunal. Le président est soupçonné d’utiliser des tactiques dilatoires car certains pensent que son administration n’est pas favorable à l’établissement de la Cour.

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