Au moins 14 personnes tuées après qu’un véhicule transportant 60 passagers a été touché par une mine à Mopti, au Mali, a annoncé le ministre de la Sécurité.
Selon le ministre de la Sécurité, Salif Traoré, 24 personnes avaient également été blessées lors de l’explosion de mardi, dont sept « dans un état critique ». Il n’a pas fourni plus de détails. L’opérateur de bus Sonef a déclaré que le véhicule se rendait de la ville centrale de Douentza à la ville de Gao, dans le nord du pays, transportant 60 passagers. Une personne sur place a déclaré à l’agence de presse Reuters que ses sœurs et son neveu avaient été tués dans l’explosion, qui aurait été causée par une mine terrestre. « L’armée tente de récupérer les corps sous le bus », a-t-il déclaré, s’exprimant par téléphone sous couvert d’anonymat.
Une unité militaire malienne, qui se trouvait par hasard sur la même route, a pu assister les passagers, a déclaré une source policière à l’agence de presse AFP. Sonef a déclaré avoir envoyé un deuxième bus les chercher. La MINUSMA, force de stabilisation des Nations Unies au Mali, a condamné l’attaque, qui aurait causé « de nombreux morts et 30 blessés », et a ajouté qu’une partie des blessés avait été évacuée par hélicoptère. Le porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, a déclaré sur Twitter que deux femmes et deux enfants figuraient parmi les blessés.
Une zone instable et dangereuse
Le nord du Mali est tombé aux mains de groupes armés en 2012 avant d’être chassés par une intervention militaire française. Une grande partie de la région reste chroniquement instable et, depuis 2015, la violence s’est étendue au centre du pays. Des groupes armés ont mené des dizaines de raids et attaques à la mine, frappant des soldats ainsi que des civils.
En janvier 2018, 24 citoyens maliens et burkinabés, y compris des enfants, ont été tués dans une explosion au centre du Mali alors qu’ils se dirigeaient vers une foire hebdomadaire. Les combattants ont également exacerbé les tensions entre les communautés rivales, en particulier les éleveurs peuls nomades et les agriculteurs sédentaires. Des centaines de vies ont été perdues lors d’agressions.
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