Mort de Dj Arafat: Et si la Côte d’Ivoire allait à l’école des Etats-Unis ?

Le lundi 12 août 2019, toute la Côte d’Ivoire pleurait le départ d’une icône, une star…Dj Arafat s’en est allé à l’âge de 33 ans laissant derrière la veuve Carmen Sama, des orphelins et une nation ébranlée par le chagrin, la douleur…Et si la Côte d’Ivoire était prévoyante et recadrait la star pour ses dérives? 

Enfant de rue et parti de nul, le petit Dj d’alors, est passé de l’obscurité à la lumière grâce son titre « hommage à Jonathan » des années 2000. Devenue la coqueluche de Facebook, la pépite ivoirienne s’est très vite hissée sur le trône du coupé-décalé avec un esprit de créativité hors pairs. Un trône qu’il a conservé jusqu’à son décès à la fleur de l’âge(33 ans). Arafat Dj s’en est allé laissant la Côte d’Ivoire dans la tristesse, les cries et la douleur incommensurable: « Non..il n’est pas mort…Sa ne peut pas être Arafat ou encore yôrô pourquoi tu m’a fait ça? « , hurlaient plus d’uns à l’annonce de son décès. 

Mais la Côte d’Ivoire aurait pu préserver Dj Arafat de cette mort soudaine. Oui…il aurait fallu emprisonner Arafat Dj à chacun de ses accidents ayant occasionné dégâts matériels et morts d’hommes, (oui il y en eu) au lieu de le protéger. Le recadrer à chaque frasque ayant occasionné blessure et agression physique sur un citoyen. Mais malheureusement, sa proximité avec des autorités de son pays a été son passeport d’exonération de peines de prisons , mais aussi la clé de sa perte. Les exemples sont légions, sans pour autant parler de ses déclarations disproportionnées sur les réseaux sociaux ajoutés à ses dérives dans la société ivoirienne…qui sont restés impunis. Donner l’exemple en incarcérant ou sanctionnant d’une manière sévère les dérives de citoyens fussent-ils célèbres, est un gage de protection des jeunes qui les adulent et pour ces citoyens. Les Etats-Unis en sont un exemple.

Les USA, un modèle à suivre…

En effet, et comme le rappelle actu.Cameroun, c’est de la prison qu’Akon est devenu une super star. Si la société américaine avait manqué de rigueur, elle l’aurait perdu dans une guerre de gangs comme les rappeurs 2pac ou Notorious Big. Il y’a eu port d’armes à feu, bagarres, agression dans le milieu du coupé décalé dont Arafat Dj était le porte drapeau. Aucune sanction ni garde à vue. Personne ne sait l’issue qu’aura l’affaire de l’artiste Debordo Leekunfa, interpellé et relaxé pour exhibition d’arme de poing en public.

Des funérailles d’Etat pour un modèle foiré?

228 000€ (150 millions CFA) et des centaines de litres de bière, avec 6000 forces de l’ordre, ont été fournis par le gouvernement ivoirien pour rendre un dernier hommage de star à celui qu’on appelle le roi de la chine. L’artiste tant adulé par la jeunesse ivoirienne et qui compte des centaines des jeunes chômeurs dans le rang de ses fans…Bref un modèle disent-ils. Mais de quel modèle s’agit-il? Un bad boy aux dreadlocks et aux lunettes de soleil, réputé pour ses buzz et ses clashs à répétition?  «Tant que nous ne chercherons pas sérieusement à soigner notre société, tant que notre obsession restera l’argent ou le pouvoir, nos enfants ne cesseront de nous étonner. Désagréablement !», a écrit pour sa part Venance Konan, le rédacteur en chef du principal quotidien ivoirien, Fraternité Matin, dans son éditorial du lundi soir. A d’autres de parler d’une jeunesse en déperdition et dans une déchéance totale, frappée d’ignorance et du suivisme. Parlant de modèle? Arafat n’en est pas un, lance un internaute sur les réseaux sociaux.

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