Un sentiment d’anxiété règne au Cameroun avant le discours présidentiel de mardi soir. Loin d’être une surprise, il s’agit d’un sentiment légitime et partagé. Car, le président Paul Biya s’adresse rarement à la nation en dehors du discours traditionnel du nouvel an.
Depuis quelques jours les Camerounais attendaient le fameux discours à la nation du président de la république, Paul Biya. Annoncé pour le weekend dernier, l’adresse à la nation du président aura finalement lieu ce mardi 10 septembre 2019. Une lettre officielle annonçant le discours de mardi a été partagée sur les médias sociaux.
Justice
Le discours du président est objets de toutes les conjectures . Plusieurs observateurs et autres citoyens pensent que le président pourrait accorder l’amnistie aux dirigeants séparatistes d’Ambazonia. Des personnalités récemment emprisonnées à vie pour avoir revendiqué l’indépendance des deux régions anglophones, Nord-Ouest et Sud-Ouest. Pour d’autres, Biya pourrait demander la fin du procès du chef de l’opposition Maurice Kamto, accusé d’insurrection en janvier.
Crise anglophone
Les spéculations tournent autour de ces différents sujets. On pense aussi que le président abordera la crise qui ravage les régions anglophones depuis 2016. Par ailleurs, le premier ministre camerounais avait parlé d’un dialogue imminent avec les séparatistes afin de résoudre la crise. Un conflit qui a coûté la vie à des centaines de personnes et contraint plus de 500 000 personnes à fuir leur domicile.
Certains observateurs affirment qu’avec le discours de l’Assemblée générale des Nations Unies dans une semaine, M. Biya pourrait utiliser son discours pour montrer qu’il cherche activement une solution pour mettre fin à la crise anglophone. D’autres attendront également de voir s’il annonce une date pour les élections législatives et municipales, qu’il a déjà reportées deux fois.
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