Plusieurs pays boycottent l’Afrique du sud suite aux attaques xénophobes
La République démocratique du Congo, le Rwanda et le Malawi ne participeront pas au Forum économique mondial sur l’Afrique qui se tiendra à Capetown, en Afrique du Sud, les 4 et 6 septembre, en représailles des attaques xénophobes.
Les médias sud-africains ont rapporté que les présidents Paul Kagame (Rwanda), Felix Tshisekedi (RDC) et Peter Mutharika (Malawi) se sont tous retirés de la rencontre. Les attaques xénophobes en Afrique du Sud en sont à leur troisième journée consécutive depuis le 2 septembre. Les attaques ont commencé après l’assassinat d’un chauffeur de taxi par un prétendu trafiquant de drogue à Pretoria. Le forum devrait discuter de l’architecture régionale liée aux institutions intelligentes, aux investissements, à l’intégration, à l’industrie et à l’innovation. La Zambie a également annulé un match de football amical international avec l’équipe nationale sud-africaine Bafana Bafana, qui devait se dérouler à Lusaka. «C’est pour des raisons de sécurité, on ne sait jamais ce qui peut se passer», a déclaré le secrétaire général de la Fédération zambienne de football, Adrian Kashala. « Nous voulons être sûrs de la sécurité de l’équipe visiteuse. »
Selon la police sud-africaine, au moins cinq personnes ont été tuées, alors même que le président Cyril Ramaphosa s’était engagé à réprimer les attaques. L’Union africaine, à travers le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, et le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, ont condamné les attaques. En outre, le président Buhari a chargé son ministre des Affaires étrangères de convoquer le représentant sud-africain au Nigéria au sujet de la violence.
Ramaphosa : «Je veux que cela cesse immédiatement»
Dans une adresse vidéo diffusée sur Twitter, Ramaphosa a déclaré que les attaques contre des entreprises dirigées par « des étrangers sont totalement inacceptables, et que nous ne pouvons pas permettre que cela se produise en Afrique du Sud ». «Je veux que cela cesse immédiatement», a déclaré Ramaphosa, ajoutant que la violence n’avait «aucune justification».
L’ambassadeur du Kenya en Afrique du Sud a confirmé jeudi qu’un certain nombre de Kenyans avaient été touchés par les attaques xénophobes en Afrique du Sud. Dans une déclaration, l’ambassadeur, Jean Kamau, a confié qu’il avait pris contact avec les personnes touchées. Il a mis en garde les Kenyans de veiller à travailler avec les dirigeants de leur diaspora locale afin de surveiller la situation et de prendre des mesures pour assurer leur sécurité.
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