Terrorisme au Sahel: le bloc Mali-Niger pour créer un comité transfrontalier de sécurité

La lutte contre le terrorisme ne cesse de nourrir les débat dans la sous-région ouest africaine et surtout au sahel. A l’occasion de la rencontre entre Ibrahim Boubacar Keita et Issoufou Mahamadou respectivement président du Mali et du Niger, de nouvelles pistes sont en vue pour réduire la force de frappe des groupes armés.

Le président de la République du Niger était en visite à Bamako pour échanger sur la lutte anti-terroriste dans les pays de l’hinterland notamment entre le Mali et le Niger. Dans une déclaration conjointe rendue publique, Ibrahim Boubacar Keita et son hôte ont souligné la nécessité de mutualiser leurs efforts face au djihadisme afin de créer un comité transfrontalier de sécurité. « Nous avons 800 km de frontière commune, les terroristes attaquent tantôt au Mali, tantôt au Niger. Nous avons le devoir de mutualiser de façon bilatérale nos capacités pour y faire face », a dit le président nigérien lors d’une conférence de presse conjointe.

Ces deux dirigeants espèrent porter la proposition à la table du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest qui se réunira le vendredi 14 septembre à Ouagadougou dans la capitale Burkinabè. Pour eux, cette rencontre aboutira à de « mesures nouvelles favorisant la coopération renforcée dans la lutte contre ce fléau et constituera un déclic pour un soutien plus accru de la communauté internationale aux Etats de la région dans cette lutte ». Ce qui laisse croire que les propositions de Ouagadougou pourraient être présentées à prochaine Assemblée générale de l’ONU à New York en fin septembre.

Au sahel, les groupes armés ont multiplié ces derniers temps des attaques contre les populations et les bases militaires au Burkina Faso, au Mali et au Niger.