La campagne électorale a officiellement démarré ce lundi 2 septembre en Tunisie. Pendant 12 jours, les 26 candidats à la présidentielle anticipée tenteront de convaincre les 7,15 millions d’électeurs tunisiens.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a lancé officiellement la campagne électorale pour le compte de l’élection présidentielle anticipée du 15 septembre prochain. En effet, 26 candidats dont les dossiers ont été validés, iront à la conquête de l’électorat tunisien très indécis sur un probable vainqueur.
Dans ce pays du Maghreb, c’est pour la première fois qu’une élection reste très ouverte avec pleins de suspens. Lancée sur fond de division et d’invectives personnelles, cette campagne se déroule aussi dans une atmosphère très délétère. Plusieurs candidats dont le premier ministre Chahed Youssef se livrent à une bataille de mots avant l’heure.
Le cas Karoui !
Considéré comme l’un des favoris de la présidentielle prochaine, le candidat Nabil Karoui, magnat des médias et patron de la chaîne Nessma TV, est arrêté depuis plus d’une semaine avec son jeune frère Ghazi Karoui à Béja dans le nord du pays. Visé par une enquête de blanchiment d’argent, Nabil Karoui débute sa campagne derrière les barreaux et rien ne prouve encore qu’il sera libre de ses mouvements avant le jour du scrutin. Selon plusieurs voix, ce mauvais coup (arrestation de Karoui) serait la marque de fabrique du chef du gouvernement, candidat lui aussi à la succession du président défunt Béji Caïd Essebsi.
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