Bénin 1ère session criminelle de Kandi: 2 présumés assassins acquittés

La première session criminelle du tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi a ouvert depuis ce lundi 21 Octobre 2019 sa première session criminelle. Les deux présumés coupables dans le premier dossier inscrit au rôle ont été tous acquittés au bénéfice du doute. 

Ouvert depuis hier, le premier dossier inscrit au rôle de la première session criminelle du tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi, a connu son verdict. Les deux personnes accusées d’assassinat et de complicité d’assassinat, les sieurs A.M. et M.R ont été simplement acquittés au bénéfice du doute après avoir passé 5 ans en prison.

Retour sur les faits: 

Les faits qui ont conduit à l’acquittement des deux présumés auteurs remontent en 2014. En effet, dans la soirée du dimanche 18 Mai 2014,  les nommés A.M et M.R étaient en compagnie de maman Junior quand ils furent rejoints par S.G.

Une dispute éclata entre maman Junior et ce dernier qui s’était mis à lui porter des coups. A.M. et M.R s’interposèrent, ce qui n’a pas été du goût de S.G qui s’en est pris à eux. Le mardi 20 Mai 2014, maman Junior porta plainte au commissariat de police de Banikoara contre A.M et M.R. Ce dernier ayant reconnu son tort, un règlement à l’amiable fut conclu entre les parties. Une somme de dix mille ( 10.000 ) francs Cfa a été payée par le lieutenant M. L, alors chef de détachement à l’usine SODECO de Banikoara, pour toutes causes et préjudices confondues. Mais le même jour, aux environs de 19 heures, le corps inanimé de S.G,  militaire de profession, a été repêché du bassin d’eau de l’usine. Les sapeurs-pompiers qui étaient sur les lieux ont procédé au massage cardiaque sans qu’aucune goutte d’eau ne soit rejetée par le corps de la victime, comme cela devrait l’être si elle était morte par noyade.

Le médecin légiste  a conclu à une mort suspecte par noyade. Au cours des enquêtes préliminaires accusés et témoins  ont nié les faits , écartant ainsi la thèse de l’assassinat et soutenant plutôt celle de la mort par noyade.

Lors du délibéré, le ministère public a requis une réclusion criminelle de 20 ans  contre chacun des deux accusés. Une peine qui n’est pas du goût de la défense qui a plaidé pour l’acquittement des accusés au bénéfice du doute, car selon elle, il manque de preuves matérielles pour justifier les faits qui leur sont reprochés.

Dans son délibéré, le tribunal a décidé de libérer les accusés au bénéfice du doute après cinq années passées en prison. Ils recouvrent donc leur liberté.

 

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus