Bénin: après le dialogue politique, voici ce que compte faire Patrice Talon

Au terme du dialogue politique tenu du jeudi 10 au samedi 12 octobre 2019, le président Patrice Talon ne compte pas traîner les pas en ce qui concerne la mise en oeuvre des recommandations. Après le compte rendu du dialogue fait en conseil des ministres ce mercredi 16 octobre, le Chef de l’Etat envisage rencontrer la conférence des présidents du Parlement pour la suite à donner au rapport.

Résolument engagé à trouver une solution définitive à la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs mois, le président Patrice Talon va peser de tout son poids pour la mise en oeuvre des recommandations « opportunes et pertinentes » contenues dans le rapport du dialogue politique. A cet effet, une rencontre est annoncée demain jeudi 17 octobre entre lui et la conférence des présidents de l’Assemblée nationale.

Au cours de cette rencontre, les deux parties vont surement discuter des points du rapport dont la mise en oeuvre relève du rôle de l’Assemblée nationale. Il faut rappeler que le dialogue politique organisé a pris en compte uniquement les partis ayant une existence juridique. Au nombre de 09, c’est finalement 08 qui ont finalement répondu à l’appel du gouvernement; la DUD ayant décidé de se retirer du dialogue.

Quid du contenu du rapport?

De façon générale, le consensus a été fait sur plusieurs points. Il s’agit entre autres de :

  • La nécessité de toiletter des lois électorales;
  • Les candidats doivent être tenus pour responsables et non les partis politiques ou ce candidat qui figure sur plusieurs liste soit purement enlevé;
  • Le principe du quitus fiscal maintenu;
  • Les 10% sont maintenus mais les modalités devront être définies;
  • Les élections locales devraient se faire non seulement par la Cena uniquement;
  • Institution des élections générales ( rôle, coût) la moyenne observée est de 10 à 40 milliards donc assez coûteux pour le pays;
  • Le Ministère de l’Intérieur est invité à rester dans un rôle purement administratif en ce qui concerne l’obtention du statut juridique des partis;
  • Vote de la loi sur le financement des partis;
  • Des mesures pour plus de représentativité de la femme dans les instances politiques.

En ce qui concerne les mesures d’apaisement, 18 doléances ont été retenues. Il s’agit entre autres de l’organisation en 2020 ou en 2021 des élections générales anticipées, de la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la crise électorale ainsi que l’abandon des arrestations et poursuites judiciaires à caractère politique.

Par ailleurs, il a été aussi retenu le dédommagement des partis n’ayant pas pu participer aux élections du 28 avril 2019 et la facilitation de l’enregistrement des partis politiques conformément à la nouvelle charte.

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