Bénin – Dialogue politique: ce que pense Joël Atayi-Guèdègbé des partis invités

En vue de trouver des réponses à la crise politique que traverse le Bénin depuis les dernières élections législatives, le président Patrice Talon a convoqué pour le 10 Octobre 2019, une assise politique. Mais le choix des partis invités pose un problème de sincérité selon le politologue Joel Atayi-Guèdègbé.

Le chef de l’Etat béninois, le président Patrice Talon a invité neuf partis à participer, à partir du jeudi 10 octobre 2019, à un dialogue national. Parmi ces derniers ne figurent pas le parti de l’ancien ministre Candide Azannaï ni celui de l’homme d’affaire Sébastien Ajavon encore moins les anciens présidents de la Républiques qui sont pourtant les chefs de fil de la résistance.

Interrogé sur ce choix par les confrères de Radio France Internationale, le président de l’ONG Nouvelle éthique, Joel Atayi-Guèdègbé estime que le chef de l’Etat a choisi les plus manipulables. « On remarque simplement qu’il y a une logique derrière, celle de ne travailler qu’avec ceux qui acceptent les conditions, le diktat du gouvernement avec les conditions posées, auxquelles certains partis n’ont pas satisfait jusqu’à présent » a-t-il laissé entendre.

Pour Joel Atayi-Guèdègbé,  il va de soi que le choix opéré par le chef de l’Etat donne l’impression d’être avec des gens de convenance. Ce qui voudrait signifier que le pouvoir n’entend pas donner échos aux réclamations des partis influents de l’opposition. A le croire, ce dialogue n’aura de sens que lorsqu’il sera élargi à un certain nombre de forces politiques pour l’instant non conviées. Mais l’idéal, poursuit-il est ce dialogue étendu à l’ensemble des forces vives de la nation. « Il ne s’agit pas de prôner une conférence nationale bis ou des assises nationales à la sénégalaise, aucun gouvernement en place ne l’accepterait, mais le pouvoir ne peut pas rester longtemps autiste »; conclut-il.